THE TREE OF LIFE

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Tree of life est un film à part. D'abord par sa folle ambition : vouloir raconter au travers du drame qui frappe une famille ordinaire américaine, la genèse du monde. Confronter le big bang émotionnel d'un enfant à celui originel, cosmique. Ensuite par la personnalité de son réalisateur Terrence Malick, cinéaste longtemps peu prolixe, ne donnant des nouvelles qu'à raison d'un film par décennie, voire plus, mais à chaque fois pour y parler de l'humanité entière. 

A ce titre, Tree of life est à mettre en miroir de 2001, l'Odyssée de l'espace. S'il n'y a pas plus éloignés dans l'esprit ou le caractère que Terrence Malick et Stanley Kubrick, ces deux films-là font office de film-somme, dépassant le principe de récit pour devenir d'exceptionnelles leçons de philosophie en images. 

Chez Malick ce sera pour une quête spirituelle, tissant des liens entre l'apparition de la vie dans le cosmos et la pureté d'une enfance américaine dans les années 50, l'intime et le galactique, le temps et l'espace comme autant de branches et de racines nous connectant tous dans un film symphonique.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver 2001, ODYSSÉE DE L'ESPACE (Comme Tree of life, le classique de Stanley Kubrick mêle saga intime et genèse du monde.) ou encore KOYANNISQAATSI (Ce documentaire atmosphérique est dans le même esprit cosmogonique que Tree of life.).

Comme souvent avec Terrence Malick, le chemin fut long entre l'origine et la sortie d'un film. La source de Tree of life est un autre projet échafaudé à la fin des années 70. Après le pastoral Les moissons du ciel, le réalisateur texan à l'idée folle de raconter la création de l'univers avec Q, qui aurait raconté sous une forme semi-documentaire l'apparition de la vie sur Terre. Au gré des années, Malick en tournera quelques séquences, se référant aux travaux de scientifiques, paléontologues, zoologistes voire ingénieurs de la NASA, mais ne les assemblera pas, laissant Q a l'état de légendaire et perpétuel work in progress. 

Malick finira par utiliser ses fragments dans un film particulièrement inattendu de la part d'un cinéaste longtemps resté une énigme à force de discrétion ou d'absence publique : Tree of life est une œuvre parmi les plus personnelles, livrant beaucoup de clés sur son auteur. Comme Jack, l'enfant du film, Malick a fait face à la mort d'un de ses frères (le film ayant par ailleurs pris forme après le décès d'un autre, en 2008). Le possible processus cathartique s'étant établi jusque dans le travail du réalisateur avec le chef opérateur Emmanuel Lubezki qui aura eu pour consigne de faire de la photo un déclencheur de souvenir à la manière de ceux que peuvent ramener à la surface un parfum. 

Pour cela Malick rédigea un incroyable cahier des charges comprenant entre autres de tourner uniquement en lumière naturelle, ne jamais utiliser de filtres, ni de caméras sur pieds ou ne jamais avoir recours au zoom. Un travail tout aussi exigeant fut demandé à Douglas Trumbull, légendaire créateur d'effets spéciaux mécanique, ayant œuvré sur 2001, odyssée de l'espace ou Blade Runner ; Malick ne voulant pas avoir recours à la froideur glacée des images de synthèse pour les séquences de genèse. D'autres passages tinrent de l'intervention divine, comme cette scène ou un papillon virevolte autour de Jessica Chastain, l'authentique insecte étant soudain apparu pendant des répétitions techniques, confirmant l'état de grâce céleste de Tree of life.

De Terrence Malick je ne connaissais que le sublime Moissons du ciel, porté par un lyrisme flamboyant, ode élégiaque à la nature ondulant au rythme du vent dans les champs de blé, sur fond d'histoire d'amour et de rivalité à la fin du XIXe siècle. Tout et son contraire ...

En fait c'est Brad Pitt il a des enfants, du coup ils sont tristes parce qu'il y'a des vagues qui emportent le courant et les méduses, alors ça fait des tournesols et des dinosaures qui se baladent pendant que y'a des volcans qui explosent et qu'on voit des jolis planètes. Pendant ...

The Tree of life n'est pas un film. C'est un voyage. A faire dans une grande quiétude, une sérénité totale, et en bonne compagnie, sinon vous allez vouloir sauter de l'avion ou du train, c'est selon. Il est difficile d'exprimer son ressenti par rapport à un tel film. J'ai ...