TOO MUCH FLESH

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Too much flesh, trop de chair est un film français de langue anglaise de Jean-Marc Barr et Pascal Arnold sorti en 2000. C’est le second volet d’une trilogie dite de « la liberté » réalisé par le tandem. Il fait suite à Lovers (1999) et précède Being light (2001).

Le titre, gentiment scandaleux, pourrait laisser croire qu’on est dans l’univers du charme, voire du porno, mais non il s’agit plutôt d’une oeuvre dénonçant le puritanisme américain. Nous sommes dans l’Illinois et un jeune héritier , dont le mariage a été arrangé pour de sordides raisons d’héritage, découvre l’amour et la chair avec une étrangère de passage. Tension, violence et sexe sont au programme avec Rosanna Arquette et Elodie Bouchez. Miam.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ROMANCE DE CATHERINE BREILLAT (1999) (Un film sur le désir et l'addiction à la satifaction sexuelle immédiate. C'est aussi un film non pornographique sur le désir féminin, le fantasme féminin avec, au générique, la star porno Rocco Siffredi employé comme un étalon.) ou encore RÉPULSION (1965) DE ROMAN POLANSKI (Un film d'horreur que Polanski transforme en cauchemar mental. Catherine Deneuve incarne une femme perturbée et probablement schizophrène qui repousse la sexualité.).

Jean-Marc Barr a tourné le dos au star system après le triomphe du Grand bleu en 1988 et, plutôt que de devenir une tête d’affiche, il s’est attaché à faire un cinéma à son goût, c’est à dire exigeant, indépendant, alternatif. C’est la raison pour laquelle il s’est doté d’un outil de production qui lui permette de tourner, bon an mal an, les films dont il a envie.

Avec Pascal Arnold avec qui il écrit produit et met en scène, il forme un tandem de choc qui a réalisé 6 films entre 1999 et 2012 sous le label Toloda, leur société de production. La thématique centrale est souvent la contre-culture et l’érotisme. Too much flesh tourné en vidéo à la manière des films Dogma, très en vogue à l’époque (Barr est ami et interprète de Lars Von Trier) et transféré en 35 mm, a été réalisé pour la somme relativement modique de 7 millions d’euro, la trilogie de la liberté ayant coûté moins de 18 millions. Barr y retrouve la pulpeuse Rosanna Arquette, sa partenaire chez Luc Besson et la sexy Elodie Bouchez avec qui il avait déjà travaillé dans Lovers. Il s’y livre aussi à un exhibitionnisme de bon ton. Le réalisme sympathique des scènes d’amour sera encore quelques années plus tard au coeur de Chronique sexuelle d’une famille d’aujourd’hui (2012).

Le sexe de l’homme « trop charnu », prétexte à une incapacité physique à faire l’amour de la femme frigide donne toute sa dimension libertaire et symbolique au film. Car le malheur a des arguments, le bonheur un naturel.

J'ai du mal avec le parti pris esthétique du dogme. Je n'en saisis pas l'utilité, le sens. Je n'y crois tout simplement pas. Par contre, les histoires racontées sont passionnantes. Ce film de Barr ne déroge pas à la règle. Bien que s'attaquer à la pudibonderie chrétienne ...