Réalisateur : Franck Dubosc.
Casting : Alexandra Lamy, Caroline Anglade, Elsa Zylberstein, Franck Dubosc. Gérard Darmon
Synopsis : Homme d'affaires à qui tout réussit, Jocelyn est un dragueur invétéré, un brin mythomane. A la mort de sa mère, il se rend chez elle et s'assoit dans sa chaise roulante. Julie, la jolie auxiliaire de vie de la défunte, pense alors qu'il est paraplégique. Jocelyn profite de ce quiproquo pour la séduire...
Scénario : Franck Dubosc.
Musique : Emilien Levistre, Sylvain Goldberg.
Pays : France
Tags : Comédie, SensCritique - Best of films français de 2018, Fête vous rire, Spécial Mythos, Rencontres amoureuses, Fauteuil roulant, wheelchair, Séduction, Amour contrarié / amour impossible, Mensonge et manipulation, Handicap, Famille loufoque.
Pour certains, 50 ans c’est l’âge où ne pas avoir une montre de prix est un signe d’échec social. Pour d’autres, 54 ans, c’est au contraire le moment de montrer que réussir c’est aussi se remettre en question. Franck Dubosc, tout en ayant des jolies montres, a choisi la seconde option : son 2e demi-siècle bien entamé, le comédien s’est lancé dans l’aventure d’un 1er film de réalisateur.
Tout le monde debout est une vraie surprise. Et une bonne en plus ! Certes nous sommes là dans le registre de la comédie mais l’histoire flirte allègrement avec d’autres thèmes plus touchants et même franchement émouvants. Dubosc y joue le rôle de Jocelyn, homme d’affaire dragueur et menteur qui, par jeu, va s’improviser handicapé moteur. Sauf qu’il va tomber sur Florence, jolie femme réellement en fauteuil, elle…
Un scénario malin, une mise en scène soignée, un casting épatant, (Franck Dubosc donc mais aussi Alexandra Lamy, Elsa Zylberstein ou Gérard Darmon) : pas étonnant que Tout le monde debout ait séduit 2 millions 400 mille spectateurs durant l’hiver 2018…
Sur le papier, Tout le monde debout pouvait faire craindre non pas le pire, mais en tout cas le graveleux. Ce n’est pas lui faire injure que de dire que Franck Dubosc ne s’est pas toujours illustré dans la finesse, sur scène ou sur grand écran. Son personnage de dragueur impénitent et mégalo nous fait certes rire depuis des années mais on pouvait aussi en avoir fait le tour… Vous l’avez vu, pour son premier film de metteur en scène, le comédien a soigné ses effets, sa réalisation et son casting. Et pourtant, le thème même du film était lui aussi délicat à négocier.
Le handicap demande en effet doigté, délicatesse et respect. Mission accomplie donc et ce n’est pas la première fois. On pense évidemment, dans ce même registre de la comédie, à Intouchables en 2011. Le film d’Olivier Nakache et Eric Toledano restera même comme un modèle du genre. François Cluzet en tétraplégique cloué dans son fauteuil, secondé par Omar Sy en auxiliaire de vie et pitre au grand cœur n’ont pas séduit près de 20 millions de spectateurs par hasard. Cette histoire, vraie à la base, mêlait de pures scènes comiques à d’autres moments plus tendres, voire bouleversant, sans jamais se moquer ou tourner en ridicule la situation difficile des handicapés. Au rayon comédie, on pense aussi à La famille Bélier, autre gros succès tricolore en 2014 signé Eric Lartigau, dans lequel Karin Viard et François Damiens incarnaient les parents sourds-muets de Louane Emera, jeune fille tiraillée entre sa passion pour le chant et sa dévotion envers sa famille.
Alors rire du handicap oui, quand c’est fait avec douceur, mais d’autres cinéastes ont choisi la voie du drame pour explorer cette thématique. Jacques Audiard en 2012 avec De rouille et d’os a offert à Marion Cotillard un de ses plus grands rôles. Aux Etats Unis, Né un 4 juillet d’Oliver Stone racontait en 1989 l’histoire vraie de Ron Kovic, engagé volontaire au Viet-Nam, revenu paralysé de la guerre, bien décidé à attaquer de front les valeurs de la société américaine, avec à la clef une des meilleures performances de Tom Cruise.
Histoire/Scénario : Un scénario parfois drôle, parfois émouvant ; on attaque une histoire romantique d’une manière assez originale. Dommage que l’on retombe sur quelques clichés habituels dans ce genre de film. L’histoire se suit bien et surtout se suit avec plaisir. ...
Lire la suiteIl y a deux choses que je pourrai reprocher à Dubosc. D'abord, de ne pas s'être contenté de la seule casquette de réalisateur en restant derrière la caméra du premier long métrage qu'il signe. Car en endossant le rôle du dragueur menteur invétéré, il privilégie la facilité ...
Lire la suiteDe Franck Dubosc on était en droit de s’attendre au pire tant il a du mal à se renouveler devant la caméra en jouant toujours le sempiternel même personnage de beauf gaffeur à quelques exceptions près (« Incognito » notamment). S’il se réserve le rôle principal dans ...
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