
Au printemps 2003, Eric Rohmer tourne Triple agent, son 22e et avant-dernier long métrage, juste après l’Anglaise et le Duc et juste avant les Amours d’Astrée et de Céladon. Il devait disparaître moins de sept ans plus tard, à l’âge de 89 ans.
Nous sommes en 1936, à Paris où Fiodor, ancien général de l’armée tsariste, s’est réfugié au début de la révolution bolchevique en compagnie de sa femme, une artiste peintre grecque prénommée : Arsinoé. Membre d’une association tsariste de militaires russes blancs, Fiodor ne cache pas qu’il est, aussi, un espion. Ce qu’il cache, c’est pour qui il travaille : les Russes blancs anticommunistes, la toute nouvelle URSS ou les Nazis ? A moins qu’il ne soit un triple agent, travaillant pour les trois à la fois !
Présenté, en avant-première mondiale et en compétition, à la Berlinale 2004, Triple agent repartit bredouille. Il sortit sur les écrans français le 17 mars 2004 – le même jour que les Choristes ! – en ouverture de la rétrospective complète que la Cinémathèque française consacrait à Rohmer. Le patent insuccès public – à peine 60.000 entrées – sera largement compensé par l’accueil enthousiaste de la critique parisienne, Philippe Azoury parlant même dans Libération d’une « rohmerveille » !
Réalisé par
Avec
Serge Renko
Même sa fiancée doute des véritables engagements du professeur Armstrong, quand il s’embarque pour Berlin-Est...
Eric Rohmer
Recruté par la CIA, le discret et suspicieux Edward Wilson se sent bien seul, entre officiers nazis et agents du KGB.
