TRIXIE

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En 2000, tout le monde se cherche : Emily Watson qui ne supporte plus qu’on lui parle sans cesse du rôle dans Breaking the waves qui l’a révélée au grand public du jour au lendemain, Alan Rudolph, un réalisateur disciple de Robert Altman qui peine à financer ses chroniques intimistes. Et surtout l’Amérique qui, en cette année électorale, hésite entre Al Gore et Bush Jr comme nouveau président pour succéder à Bill Clinton. Tous vont se retrouver réunis dans Trixie, parodie loufoque de film noir teintée de satire sociale, où une détective privée, embauchée par un casino de Chicago, se retrouve embarquée dans les magouilles d’un sénateur corrompu. Pendant que l’actrice se défoule dans la peau d’une fille un rien fofolle, Rudolph glisse entre les gags un propos défaitiste sur les dérives du pouvoir. La politique est-elle soluble dans la comédie ? C’est le pari aussi zinzin que son film que s’est lancé le réalisateur…

 
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Trixie aura demandé du temps avant d’aboutir. Alan Rudolph a eu l’idée de son film dès 1992, un soir où il manque plusieurs fois de s’étouffer de rire devant un débat de la campagne présidentielle ou Bush senior, avec son penchant pour massacrer la langue anglaise à coups d’aphorismes que n’aurait pas renié Eve Angeli, lui fit apparaître à quel point la politique américaine pouvait être une bouffonnerie aussi hilarante que navrante. Le président sortant ne sera pas réélu au profit de Bill Clinton. L’idée qui avait germé dans la tête de Rudolph restera au placard pendant huit ans avant de réapparaître lors de la campagne pour les élections de 2000, où le réalisateur découvre un Bush Jr aussi doué que son père pour les néologismes nonsensiques. Il en parle à son mentor, Robert Altman qui, emballé, accepte de le produire, mais lui suggère d’aller jusqu’au bout en reprenant dans les dialogues du sénateur joué par Nick Nolte, des phrases réellement prononcées par Bush père et fils, ainsi que d’autres membres de leur parti. Nolte décida de pousser le bouchon un peu plus loin en reprenant quasi in extenso dans sa tirade finale, un discours de Newt Gingrich, porte-parole de l’opposition pendant les mandats de Clinton. Une forme de subversion que personne ou presque ne remarqua, Trixie étant resté un des plus gros bides de Rudolph. Pendant ce temps, Bush Jr entrait à la Maison Blanche…

Cette histoire d'une détective privée déjantée est (sans doute volontairement) incompréhensible, mais vaut par la prestation fabuleuse d'Emily Watson, la voir jouer est vrai régal, on ne peut en dire autant de son "amoureux" qui est une véritable tête à claques. Le film ...

Une merveille d'humour noir ou Emily Watson et Nick Nolte s'en donnent à cœur joie dans cette comédie dont le thème est précisément l'incompréhension entre les êtres et les multiples malentendus qui en résultent. Dans un monde ou le dialogue s'est perdu, l'illusion prédomine ...