UN HOMME ET SON CHIEN

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C’est un monsieur bien mis, très bienveillant mais taiseux qui est éconduit de son domicile. Il va alors errer dans la ville, avec son petit chien qui incarne tout ce qui lui reste d’espoir.

Bébel à petit pas, élocution difficile, joue lui-même avec l’autre part de lui-même, très concentré pour ne pas se livrer au pathos. Le film n’y échappe pas mais il est sincère, et tendre, signé de Francis Huster en 2009.

Un défilé de vedettes et de compagnons de route passe qui pour une scène qui pour une apparition. Des caméos de Mondy, Dujardin, Fabian, Hossein, Presle, Prévost, Max Von Sydow, José Garcia et Huster lui-même qui s’efforcent de jouer la situation plutôt que l’hommage. Regardez le vieil homme, il a toujours du panache.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver UMBERTO D ("Un homme est son chien" est un remake du chef d'oeuvre de Vittorio de Sica, film-clé du mouvement néoréaliste. A l'époque la pauvreté, dans l'après-guerre, touche les classes moyennes de la société italienne et le héros, ancien professeur, survit sans grande ressource malgré son grand âge.) ou encore UNE HISTOIRE VRAIE (Un vieil homme entame son ultime voyage pour se réconcilier avec son frère. Un étrange road movie de Lynch, au ralenti, sur les routes de l'Amérique profonde, à la recherche de la rédemption. Si la pauvreté et la mendicité ne sont pas au coeur du film, la vision de la mort prochaine est omniprésente.).

Les mauvaises langues pensaient que ce serait un film-testament, d’aucuns ont même daubé le projet même du film pour d’obscures raisons morales. Belmondo le voulait ce film, encore un, ça suffisait à le légitimer. Delon l’éternel ami/ennemi commentera en disant qu’il ne commentera pas mais qu’on n’a pas le droit de faire certaines choses. Dix ans plus tard, Jean-Paul Belmondo est toujours là et trouve la vie for-mi-da-ble.

Les cinéphiles auront su, avant d’avoir lu le générique, que ce film est d’abord une variation autour d’un chef-d’oeuvre « Umberto D » de Vittorio de Sica, sorti en 1952. Cesare Zavattini, le grand scénariste du néo-réalisme, figure, comme de juste, au générique. C’est un des films références de Francis Huster qui l’avait vu alors qu’il n’avait que 14 ans. Il signe là son second long métrage

Preuve que l’artiste était en pleine possession de ses moyens, il fit une sortie contre le producteur Jean-Louis Livi qui ne l’a consulté ni sur l’affiche, ni sur le montage. Une vraie colère de star. Le public, lui, n’a pas suivi. 200 000 entrées c’était peu pour un Belmondo, pas grand-chose pour un Bébel. Avec le temps on pensait visiter cette oeuvre comme un ex-voto.

Je ne comprends pas pourquoi cette magnifique mais ô combien tragique histoire a été à ce point décriée par les critiques. Personnellement, j'ai rarement autant été ému par un film. Etant un admirateur inconditionnel de Monsieur Belmondo, j'ai trouvé, contrairement à ...

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