UN JOUR MON PRINCE

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Où sont les contes de fée d’antan ? Et bien même si l’on a pas tous les jours « Peau d’âne » au cinéma, les divines créatures sont toujours parmi nous.

En voici la preuve avec « Un jour mon prince » sorti en janvier 2017, et signé de Flavia Coste où, dans notre société contemporaine, un charmant jeune homme est requis pour enfin réveiller la princesse dont l’interminable grasse matinée menace le royaume merveilleux. On découvrira avec joie que Blondine et Mélusine ont une jolie petite pointe d’accent, normal puisque les comédiennes Sarah-Jeanne Labrosse et Mylène Saint Sauveur sont québécoise comme la coproduction de ce film atypique.

Une délicieuse comédie dans laquelle on retrouve Catherine Jacob en reine contrariée et Pierre-François Martin-Laval qui se donne des airs de chambellan perché.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA BELLE AU BOIS DORMANT (1959) DE CLYDE GERONIMI (Le film référence sur le mythe de la belle endormie que seul un baiser du prince pourrait réveiller. Un des chefs d’oeuvres de l'âge classique hollywoodien qui , à partir des contes de Perrault et de Grimm a formaté toute la fantasmatique et l'inconscient des jeunes filles depuis des décennies.) ou encore PRINCESS BRIDE (1987) DE ROB REINER (Le plus drôle, le plus surréaliste, le plus habité des films sur la thématique des contes de fée.).

Dans « Un jour mon prince », les fées viennent de la Belle Province, juste retour des choses et elles cherchent le prince charmant dans le cheptel des jeunes mâles contemporain. Evidemment c’est moins évident qu’il n’y paraît et il y a plus de crapauds que prévu. Satire bien féminine de la sexualité contemporaine le film parfois coquin et graveleux ne manque pas de braguettes magiques.

Il faut dire que sa réalisatrice Flavia Coste qui signe là son premier long métrage n’a pas la langue dans sa poche. Obsédée par l’influence des mythologies sur la vision de l’amour et la famille elle a signé une trilogie de courts métrages ravageuse « Sans nom du père », « Ciel mon prince » et « Fleur de fée » qui a établi sa réputation comique et parodique. Flavia Coste qui a une formation d’actrice, elle a été formée à la rue Blanche, et que d’ailleurs on voit dans le film jouer le rôle de Pauline, a écouté tous les conseils, notamment ceux, les célèbres, qui recommandent pour un premier film de ne pas tourner de comédie avec des enfants, des animaux, des costumes et des effets spéciaux. Ce qu’elle s’est empressée avec un esprit bien frondeur, de faire.

L’idée que les fées soient québécoises est née avec le projet, ce qui donne une clé supplémentaire à une satire plutôt anti-parisienne. Hugo Becker en prince charmant virtuel est la référence mâle du film et un compagnon de route de la réalisatrice. Bref il y a toujours des belles mais comme dans le film et sur un air de Patrick Juvet on reprend le refrain «Où sont les princes? »