
On oublie souvent que si la Belgique est une des patries du surréalisme, c’est autant par ses peintres que par certains de cinéastes. Un film contribuera à imposer cette image de marque aux yeux du monde entier : Un soir, un train.
Avec cette promenade aussi onirique qu’existentielle, le second long métrage d’André Delvaux est placé sous le signe de la dualité. Celle du couple joué par Yves Montand et Anouk Aimée mais aussi celle d’un pays à la double culture, wallonne et flamande, source d'incompréhensions. Voire une tentative alors inédite de vouloir concilier, par un climat entre fantastique et introspection, les univers de Luis Bunuel et Michelangelo Antonioni.
Déchiré entre deux langues comme entre les deux mondes parallèles où il se déroule, Un soir, un train n’est pas seulement traversé par la mélancolie d’un homme qui, comme Orphée, est séparé de la femme qu’il aime. C’est aussi un film dévasté par les ravages de l’incommunicabilité, inquiet de ce qui peut advenir quand on doit malgré soi traverser le miroir.
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Anouk Aimée
Comme Un soir, un train, le film de Louis Malle s'aventure dans un village au sein d'une atmosphère onirique.
André Delvaux
La quête du personnage de Matthias à la recherche d'une femme aimée n'est pas éloignée de celle d'Orphée dans le classique de Cocteau.
