UN VRAI BONHOMME

en VOD

C’est l’histoire de Tom, un adolescent timide et sensible qui s’apprête à faire sa rentrée dans un nouveau lycée. Pour l’aider à s’intégrer, il peut compter sur les conseils de Léo, son grand frère et véritable mentor. Ce dernier va s’employer à faire de Tom un vrai mec, comme il dit, mais son omniprésence va se transformer en une influence toxique… Tel est l’argument d’Un vrai bonhomme, le premier long métrage  de Benjamin Parent coécrit avec Théo Courtial.

Pour expliquer la genèse de son film, Benjamin Parent explique que l’idée lui en est venue au cours d’une discussion entre scénaristes quand on lui a demandé comment il était à l’adolescence. Lui est alors venue l’image d’un ado frustré par son manque de virilité et qui trouvait de l’aide auprès de son frère aîné. Sauf que ce grand frère était mort. « On tenait alors quelque chose » comme l’a dit le cinéaste.

Benjamin Parent se défend d’une influence autobiographique lui qui fut le fils aîné de sa famille et dont le frère n’est pas mort. Il convient cependant que la famille est pour lui depuis longtemps un sujet de prédilection qui anime tout son travail d’écriture. Et il constate la permanence de thématiques qui tourne autour de questions comme « Comment construit-on son identité lorsqu’on est un garçon ? Quel homme veut-on être et, d’ailleurs, c’est quoi, être un homme aujourd’hui. » Essais de réponses en images…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ORDINARY PEOLE (De son propre aveu Benjamin Parent a beaucoup à ce film de Robert Redford en écrivant le sien, à cause notamment de thèmes comme la famille éclatée, l'absence et la culpabilité) ou encore CALL ME BY YOUR NAME (Les deux films ont en commun d'avoir pour personnage principal un ado qui s'interroge sur son identité intime et sa place au sein de sa famille.).

Titulaire d’une licence de cinéma, Benjamin Parent a fait ses premières armes d’écriture en 2005 aux côtés de l’humoriste Thomas VDB avec qui il coécrit deux spectacles. Il collabore ensuite avec Riad Sattouf pour deux saisons de la série en ligne Mes colocs. C’est en 2012 qu’il réalise son premier court métrage,  intitulé Ce n’est pas un film de cow-boy qui traite déjà de l’injonction de la virilité chez les adolescents et qui est notamment présenté au Festival de Cannes dans le cadre de la Semaine de la Critique.

Benjamin Parent poursuit ce début de carrière très prometteur en travaillant notamment auprès de Hugo Gélin pour son film Mon inconnue. En 2015, il crée, avec Joris Morio, Les Grands,  une série télé pour adolescents. Deux ans plus tard, il entame l’écriture du scénario de ce qui sera son premier long métrage, Un vrai bonhomme, qu’il élabore avec Théo Courtial qui a beaucoup travaillé avec le scénariste et cinéaste Laurent Tirard.

Pour concevoir et réaliser l’image de son premier film, Benjamin Parent a choisi le directeur de la photographie Pierre Cottereau qui depuis le début des années 2000 travaille avec la nouvelle génération des jeunes cinéastes français parmi lequel Lola Doillon pour Le Voyage de Fanny, Christian Carion (En mai, fais ce qu’il te plait), Gabriel Le Bomin (Les Fragments d’Antonin) ou bien encore Eléonore Faucher (Gamines). Autant de films qui dessinent les contours d’un cinéma constitué de fortes individualités.

Attention Spoiler ! Un vrai bonhomme de Benjamin Parent est son premier long métrage qui met en avant une très jolie histoire poignante sur un ado complexé qui intègre sa première année au lycée et va devoir trouver sa place et trouver sa personnalité avec les conseils ...

Surement pas le film le plus médiatisé parmi les nouvelles sorties du moment mais pas le plus raté, bien au contraire ! Scénariste de l'excellent "Mon Inconnue" de Hugo Gélin sorti l'année dernière, Benjamin Parent s'essaye à la réalisation de son premier long-métrage ...

Un vrai bonhomme, le premier long-métrage de Benjamin Parent, notamment coscénariste de Mon inconnue, est la première bonne surprise du cinéma français en 2020. D'autant plus (et malgré) que le film n'évite pas un certain type de stéréotypes, dès lors qu'il est question ...