WATERMARK

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De quoi avons-nous le plus besoin sur cette Terre ? Certains vont répondre d’amour, de liberté, de justice, d’autres parlerons d’argent, de réussite ou de notoriété. Lé réponse la plus évidente est pourtant toute autre : ce qui nous est indispensable, c’est l’eau...

Le documentaire que vous allez maintenant regarder est non seulement une splendeur visuelle mais c’est surtout un formidable cri d’alarme et d’amour. D’alarme, car l’eau est une denrée vitale qui commence à se faire rare ou qui n’est carrément pas disponible pour une bonne partie des habitants de la planète. D’amour, car le film le film de Jennifer Baichwal et Edward Burtynsky est une véritable déclaration, un poème déclamé, une invitation à célébrer ce que nous avons de plus précieux et que pourtant nous méprisons et maltraitons au quotidien...

Dans 92 minutes, croyez-moi, vous y réfléchirez désormais à deux fois avant de laisser le robinet couler en vous lavant les dents ou de jeter n’importe quoi dans le caniveau...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver UNE VÉRITÉ QUI DÉRANGE (Candidat malheureux à la présidentielle américaine, Al Gore expose un état alarmante de notre planète ainsi que les solutions pour la sauver.) ou encore WATERWORLD (On s'inquiète que l'eau vienne à manquer. Mais que se passerait-il si elle recouvrait tout ? Une question à laquelle Kevin Costner donne une réponse spectaculaire.).

« Watermark » est la deuxième collaboration entre Jennifer Baichwal et Edward Burtynsky. Les deux réalisateurs s’étaient déjà croisés avec bonheur en 2006 pour un autre documentaire, baptisé « Manufactures landscapes », qui mettait en scène les photographies de Burtynsky réalisées sur des sites où l’homme avait supplanté la nature de manière irréversible...

Cette fois, le duo a sillonné pas moins d’une dizaine de pays pour saisir dans ses objectifs les plus beaux cours d’eau mais aussi les ravages que l’industrialisation et le productivisme forcenés ont causé à cet élément indispensable de la nature. Ainsi, vous l’avez vu, nous avons vogué sur un fleuve sacré en Inde, une rivière en Chine, mais aussi visité les rigoles d’un souk du Bangladech. Partout, le même constat effarant : l’eau devient une denrée périssable et à force de la laisser couler entre nos doigts comme autant de gouttes de sang s’échappant de nos artères, nous finirons par en manquer et donc à en mourir...

Prises de vues aérienne ou au plus près du sujet, « Watermark » est aussi un spectacle admirable, réalisé grâce aux meilleurs techniciens et au matériel le plus novateur. Ce documentaire s’ajoute à la longue liste des films citoyens, tournés de manière à séduire nos yeux et à agiter nos consciences. On pense évidemment à d’autres exemples marquant comme « Le peuple migrateur » ou « Océans » de Jacques Perrin, « Microcosmos », « Un jour sur Terre » ou « La marche de l’empereur » de Luc Jaquet. Même Disney s’est mobilisé sur la question environnementale, en créant en 2008, à l’initiative d’ailleurs du patron français du groupe, son label « Disney Nature » avec des films comme « Chimpanzés », « Félins » ou « Pollen ». L’un des meilleurs exemples de cette prise de conscience populaire et artistique reste l’expérience du film « Home », tourné par Yann Arthus-Bertrand et sorti en 2009. Diffusé à la fois à la télévision et au cinéma, ce long-métrage produit par Luc Besson avait réalisé un rencontré d’audience sur le petit écran...