WELCOME TO NEW YORK

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Mai 2011. Un fait divers éclate et fait sensation jusqu'à retentir pendant le festival de Cannes : à New York, une personnalité en vue vient d'être arrêtée et est accusée d'agression sexuelle sur une femme de ménage de son hôtel. L'affaire aura un retentissement sans précédent dans la vie française, mais résonnera aussi dans la tête d'Abel Ferrara, qui décide de s'en inspirer pour un nouveau film : Welcome to New York.

Le portrait d'un homme de pouvoir et de ses frasques sexuelles s'écarte cependant singulièrement des faits. Le portrait de Deveraux, ogre imbu de son impunité, sexuellement jamais rassasié, ne fait qu'y puiser la base de son scénario. Derrière Welcome to New York, double chronique des mécanismes d'une addiction et d'un couple qui n'ose s'avouer qu'il s'est effiloché depuis belle lurette, c'est sans doute bien plus un regard d'Abel Ferrara sur son propre passé que l'on trouve. Au début des années 90, le réalisateur est alors à son sommet : après des années de carrière dans l'underground, Ferrara est reconnu par la critique comme par ses pairs. C'est l'époque ou plusieurs studios hollywoodiens lui proposent des films importants. Cette percée ne durera pas, les propres addictions du cinéaste mettront rapidement terme à cette parenthèse dorée, tout en ruinant son couple.

Loin du sordide comme du sensationalisme, c'est cette histoire-là, plus sensible, tragique que prévu, que raconte Welcome to New York. celle d'un homme dans le déni qui va devoir affronter ses propres démons, s'il en est encore capable. Sur l'affiche du film, une accroche: "Vous savez qui je suis ?". Après avoir vu ce film-là, on laissera aux gazettes le soin de revenir sur les coulisses de cette fameuse affaire, mais on en saura surtout un peu plus sur Abel Ferrara et ses blessures secrètes.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver SNAKE EYES (Vingt ans avant Welcome to New York, Abel Ferrara signait déjà un quasi-autoportrait avec cette chronique d'un tournage de film par un réalisateur en crise de couple.) ou encore LE BÛCHER DES VANITÉS (Pour le même portrait acerbe des milieux de pouvoir et de ses petits arrangements avec la morale.).

En prenant racine dans une affaire notoire, Welcome to New York s'inscrit dans la relation tumultueuse qu'entretient le cinéma et la politique. Pour un cas très particulier : ce film a beau être français à plus d'un titre, que ce soit par sa production, les faits qui l'ont inspiré, ou par le casting de Gérard Depardieu dans le rôle principal, c'est bien un réalisateur américain qui est aux commandes.

Une double culture est donc à l'oeuvre dans Welcome to New York : la verve française de Depardieu, impressionnant, en homme de pouvoir qui vacille peu à peu, et le sens de l'observation de Ferrara, qui retranscrit son histoire dans un jeu d'ombres et de lumières incarné par la mise en scène et la photo du film. Elles rappellent, et ce n'est pas anodin, un film précédent de Ferrara, déjà parmi ses plus personnels : Snake eyes. Il y était déjà question de couple en fin de course et d'un homme rongé par ses pulsions.

Depuis Snake eyes, Ferrara a plusieurs fois réinventé son cinéma, s'exilant en Europe ou retournant dans sa ville fétiche, New York, pour tourner des films dans des registres et des tonalités variées, mais toujours menés par des questions de rédemption ou d'une possible vie en dehors des clous. Welcome to New York n'est pas un retour à la case départ, pas une  régression. Plutôt un signe de sagesse, à défaut d'apaisement, de Ferrara, cinéaste qui assume avec cet autoportrait par procuration, d'essayer désormais de se regarder en face, d'accepter et comprendre qui il est.

un bon sujet que l'addiction ! Et ses effets néfastes sur l'entourage! Mais quel ennui! Mal filmé, mal joué, grossier.Rien .Le vide sidéral.Dommage Abel Ferrara ne nous a pas habitués à cela. Revu ce jour , je nuance ma critique ,de belles scènes ,bien menées et et bien ...

Je dois vous le confesser, je m'attendais à une bouse. Les notes SC, les critiques n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère et je pense que c'est à cause non pas du film, mais du sujet que le film se prend des baffes. Ferrara dresse à travers la tristement célèbre ...

Mettant parfaitement en avant le mécanisme qui conduit un monstre à agir en parfaite impunité, sous couvert d’immunité diplomatique, Abel Ferrara nous le montre comme un psychopathe de la quéquette, qui pense que son pouvoir de décisionnaire économique, qui conditionnera ...