YEAR OF THE HORSE

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En 1996  le vieux cheval reprend la route. Le musicien Neil Young a reconvoqué son groupe mythique le Crazy Horse et ils partent en tournée. Crazy Horse, le cheval fou, la référence est indienne évidemment, comme le look chamanique de son leader. Ne chante-t’il pas « Pocahontas » un titre en hommage à une célèbre légende peau rouge ? Lors de cette tourné un fan célèbre décide d’en faire un film pour la postérité. Depuis toujours Jim Jarmusch adore Neil Young son rock rustique, sa country délicate et il a d’ailleurs été remarquablement servi par la BO de « Dead man » composé par le rockeur. Leur film de tournée sortira en 1997 et l’on pourra lire sur une des affiches « A tale of four guys who like to rock ». Une histoire de quatre type qui aiment   jouer du rock. C’est précisément ce qu’on va voir.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LET'S SPEND THE NIGHT TOGETHER DE HAL HASHBY (1983) ou encore THIS IS SPINAL TAP DE ROB REINER (1984) .

Eh oui, toute une époque !  Le film outre des éléments glanés lors de deux tournées précédentes en 1976 et 1996 a été capté avec du matériel léger, caméra super 8 ou vidéo hi8, ce qui amplifie le caractère « on the road » du travail. Le galop du cheval fou lors de cette équipée de 1996 en Europe et aux USA est le fruit d’une longue aventure musicale. Dans les années 60 Neil Young recrute quatre musiciens connus sous le nom de « The Rockets ». Ca joue dur et carré et pré-punk. En 1969 lors de la tournée de son second album « Everybody knows this is nowhere » Billy Talbot basse, Ralph Molina Batterie, et Danny Whitten guitare sont renommés Crazy horse et jouent derrière le grand chef.  En 1972 le guittariste accro à l’héroïne est débarqué par Neil Young et va mourir d’une overdose avec les derniers 50 dollars que lui a donné son leader. On se souvient du titre de Young « The needle and the damage done » - l’aiguille et les dégâts causés. Le nouveau guitariste de Crazy Horse se nomme Frank Sanpedro. C’est la même formation qui joue dans le film après avoir accompagné Neil Young sur onze de ses albums. Jarmusch était évidemment l’homme de la situation pour filmer ce genre de galères musicales. On se souvient qu’il avait fait jouer Tom Waits dans « Down by law » qu’il avait mis en scène le même Tom Waits face à Iggy Pop dans « Coffee and cigarettes » dans une mémorable scène où ils ne se disaient pas grand’chose. On se souvient de la musique qui accompagne tous ses films, on se souvient tout simplement qu’il a le look, le style de la rock’n roll attitude. On se souvient enfin qu’il est né dans l’Ohio dont Neil Young a fait un tube terrible et sublime…