ZOLA

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Zola, c’est une serveuse à tempérament de feu qui bosse à Detroit. Elle fait la connaissance de Stefani, une stripteaseuse qui, en aussi peu de temps qu’il faut pour le dire, lui propose un road trip en Floride où danser dans des bars pourrait bien leur rapporter des milliers de dollars par soir. 

Sauf que Zola s’aperçoit vite que sa nouvelle amie est en fait légèrement portée sur la prostitution et que X, son soi-disant colocataire, est en fait son mac. Le séjour en Floride va dégénérer entre pub sur les réseaux sociaux, types dangereux et rackets éhontés. 

Dans la lignée du cinéma indépendant et décadent d’Harmony Korine (Spring Breakers) ou tout aussi underground mais poétique de Sean Baker (The Florida Project), Zola, réalisé par la jeune et talentueuse Janicza Bravo est ce que l’Amérique exporte de plus extrême… et de plus dingue !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver THE FLORIDA PROJECT (Une histoire de filles en Floride, entre débrouille et rêves.) ou encore NOMADLAND (L'Amérique prend la route dans le film de Chloe Zhao.).

Zola, c’est d’abord des faits réels. Janicza Bravo adapte en effet une histoire d’abord publiée sur Twitter, en 148 tweets ponctués du hashtag #TheStory, par une certaine Aziah « Zola » King. Elle y raconte comment elle a fait la connaissance d’une danseuse, Jessica, et comment tout est parti en vrille à partir du moment où toutes deux sont parties en Floride pour essayer de gagner de l’argent. Le « thread » Twitter est devenu viral rapidement et a attiré l’attention non seulement de certaines stars influentes mais aussi d’un journaliste de Rolling Stone qui a voulu relater l’expérience d’Aziah en interviewant les parties impliquées. Aziah avait toutefois un peu exagéré et un peu menti sur certains aspects de son récit mais sa manière, aussi délurée que politique, de parler de la criminalité et du trafic sexuel fait mouche. 

Taylour Paige, qui incarne Zola, a donné de sa personne pour se préparer au rôle : elle s’est faite embaucher dans un club de strip-tease sur Sunset Boulevard, le Crazy Girls. Une expérience qui lui a permis d’entraîner son corps à l’exercice d’une part, de lui donner de l’assurance et enlever toute inhibition, d’autre part. Et plus étonnant, de lui rapporter de l’argent quand elle était un peu fauchée. « J’avais vraiment besoin d’argent à l’époque. J’étais là : « Rien à foutre. Pourquoi ne pas y aller incognito et voir ce que c’est vraiment ? ». 

Saviez-vous que Riley Keough est la petite-fille du King en personne ? Née en 1989, la comédienne est la fille du musicien Danny Keough et Lisa Marie Presley – elle a donc été entre 1994 et 1996 la belle-fille de Michael Jackson, puis entre 2002 et 2004, celle de Nicolas Cage. Riley a démarré en tant que mannequin puis, au cinéma, aux côtés de Dakota Fanning et Kristen Stewart dans The Runaways. On l’a vue chez Steven Soderbergh (Magic Mike, Logan Lucky), chez George Miller (Mad Max Fury Road), Lars Von Trier (The House That Jack Built) ou encore Antonio Campos (The Devil All The Time). Alors que sa carrière décolle, elle connaît un drame en juillet 2020, quand elle perd son frère Benjamin, qui se suicide. Riley Keough est mariée depuis 2015 à un cascadeur, rencontré sur Mad Max Fury Road, Ben Smith-Petersen.

L'affiche et le titre sur le site de téléchargement ne donnaient franchement pas envie. Mais j'étais curieux notamment parce que ça parle de travailleuses du sexe. Je ne m'attendais vraiment pas à... ça !! Bon, déjà, petit mise en contexte, James Franco devait produire ...