CET ÉTÉ-LÀ

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Après le drame familial #JESUISLA, qui suivait Alain Chabat à Séoul, Éric Lartigau adapte une bande dessinée canadienne avec CET ETE-LA, chronique familiale de deux petites filles qui découvrent au cours de leurs vacances que les choses ne sont plus comme avant, et qu’elles ne sont plus tout à fait des enfants.  

L’histoire est centrée sur Dune, une fille de 11 ans, et son amitié avec Mathilde, 9 ans. Cette année est différente. La froideur de ses parents, les énigmes sans réponses, ne sont que quelques-uns des signes qui se présentent à Dune et auxquels elle cherche à trouver un sens. Le temps de l’insouciance est fini.  

Fin directeur d’acteurs, Éric Lartigau a composé une distribution très juste pour incarner aussi bien les parents que les petites filles dont le film adopte le point de vue, tandis que la mise en scène est parfois animée par l’irruption d’images issues du journal intime de Dune.  

 
Dans le même genre vous pouvez trouver UN ÉTÉ 42 (Evocation nostalgique d'un amour de vacances) ou encore LES VACANCES DE MONSIEUR HULOT (Evocation amusée des vacances au bord de la mer.).

Après avoir adapté le roman de Douglas Kennedy pour L’HOMME QUI VOULAIT VIVRE SA VIE, Éric Lartigau adapte avec CET ETE-LA une bande dessinée des cousines Jillian et Mariko Tamaki, lauréates du Prix Eisner du meilleur album en 2015. Le cinéaste a fait appel pour l’écriture du scénario à Delphine Gleize, réalisatrice de LA PERMISSION DE MINUIT et de BEAU JOUEUR, qu’il avait rencontrée lorsqu’il siégeait à la commission d’avances sur recettes. Depuis, ils sont devenus amis, et il l’a précédemment dirigée en tant qu’actrice dans #JESUISLA.  

À l’aise dans les fictions familiales, propices aussi bien au drame qu’à la comédie, le cinéaste a fait appel à des interprètes familiers pour incarner les parents.  

Dans le rôle de la mère, Marina Foïs joue pour la troisième fois sous la direction d'Éric Lartigau après UN TICKET DANS L’ESPACE et L’HOMME QUI VOULAIT VIVRE SA VIE. Elle est l’ex-compagne du cinéaste, qui apprécie sa capacité d’écoute, sa compréhension du personnage et sa force de proposition.  

Dans le rôle du père, Gael Garcia Bernal est un acteur que Lartigau avait rencontré au festival Lumière à Lyon, et avec lequel il s’est très bien entendu. Il lui trouve un regard énigmatique, et apprécie la part d’exotisme qu’il apporte avec sa langue natale, l’espagnol.  

Les interprètes des deux petites filles ont été trouvées par la directrice de casting Elsa Pharaon après une recherche sur les réseaux sociaux. Parmi les centaines de vidéos visionnées,  celles de Rose Pou Pellicer et Juliette Havelange se sont détachées. Après une série de rencontres pour briser la glace, le cinéaste a pu les filmer pour se rendre compte qu’elles passaient bien à l’image.  

Sur le tournage, il a pris une quantité de précautions particulières pour ménager ces enfants âgées de dix ans. Elles étaient accompagnées en permanence d’un coach qui avait élaboré pour elles un programme destiné à préserver leur capacité de concentration. Légalement, elles ne pouvaient pas tourner plus de six heures par jour, ce qui a nécessité de rallonger le plan de travail d’une dizaine de jours.  

Un film que je n'aurais pas voulu manquer, j'en ressors conquis et je ne trouve pas d'explication sinon que l'histoire tient et que la manière de filmer est autre. Beaucoup d'envie dans cette réalisation, une histoire humble, un casting équilibré, et un ...

C'est un thème vu, revu, servi à toutes les sauces, parfois (mal) réchauffé. Et pourtant. Eric Lartigau nous présente là un récit d'une justesse incroyable sur une (parmi les très nombreuses) phases du passage à l'âge adulte. Loin d'en faire un fatalité, ...