LES TÊTES DE L'EMPLOI

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Avec un taux de chômage national qui dépasse régulièrement les 10%, rien de plus normal que le cinéma français s’intéresse de près à ce fléau. Mais, le sujet n’est pas facile à traiter. Difficile de divertir avec un thème si douloureux, une menace si pesante. Les réalisateurs, Alexandre Charlot et Franck Magnier, à qui l’on a proposé le sujet, en ont eu conscience dès le départ. Ils ont pris le parti d’en rire et surtout d’humaniser au maximum leurs personnages.

Stéphane, Cathy et Thierry travaillent dans une agence pour l’emploi. Tous les jours, ils sont pris en étau entre des hordes de chômeurs mécontents, fragilisés et les objectifs terribles de leur hiérarchie qui leur impose de radier le maximum de demandeurs d’emploi.

Leur travail leur tient tellement à cœur… que leur agence est devenue la plus efficace de la région. Du coup, faute de "clients", de services à rendre, d’emplois à trouver, elle va bientôt fermer. Ironie du sort : Stéphane, Cathy et Thierry vont donc se retrouver… au chômage.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ENCORE HEUREUX DE BENOÎT GRAFFIN (Une comédie sur une famille touchée par le chômage de longue durée et qui organise une arnaque pour s’en sortir) ou encore LE COUPERET DE COSTA-GAVRAS (Encore un film sur le drame du chômage et dans lequel un chômeur se venge.).

Mais, comment ces trois agents si performants pourraient-ils se retrouver au chômage, eux qui connaissent tous les rouages et tous les biais de la recherche d’emploi et qui sont, tous à leur façon, dans des situations familiales très compliquées ? On leur reproche leurs trop bons résultats ? Qu’à cela ne tienne ! Ils vont recruter… des chômeurs !

On reconnaît bien là le mauvais esprit des Guignols de L’Info, là où les deux réalisateurs, Alexandre Charlot et Franck Magnier, se sont rencontrés. Depuis, ils se sont à peine quitter. Ensemble, ils ont débuté au cinéma en écrivant le scénario du film fantastique Maléfique d’Eric Valette. Mais, ils s’aperçoivent vite que c’est bien dans la comédie qu’ils sont les plus à l’aise. On les retrouve donc à l’écriture d’Astérix aux Jeux Olympiques et surtout de Bienvenue chez les Ch’tis, le succès record de Dany Boon. Depuis, les deux compères choisissent de passer derrière la caméra. Après Imogène Mc Carthery interprété par la fantasque Catherine Frot, ils adaptent et mettent en scène la comédie familiale Boule et Bill. Avec au casting un certain Franck Dubosc qu’ils retrouvent ici, grimmé en employé et père de famille sévère, marqué par une ascendance difficile. Un rôle inédit pour lui.

A ses côtés, François-Xavier Demaison retrouve sa bonhomie habituelle et campe un conseiller empathique qui peine à finir la moindre phrase. Elsa Zylberstein qui joue Cathy s’épanouit dans le rôle d’une mère de famille délaissée, sorte de vamp de quartier autant en quête d’amour que de quoi payer son loyer. Elle est d’ailleurs méconnaissable : méché d’un blond douteux, elle porte des robes et des manteaux très ceinturés à la taille qui lui donne un côté sexy mais abordable. Sans dévoiler toutes les surprises, sachez toutefois que Philippe Croizon, cet homme incroyable foudroyé sur son toit et handicapé des quatre membres depuis, y trouve son premier rôle au cinéma. La preuve qu’après avoir traversé la Manche, il est capable de tout et même de se moquer gentiment de lui-même. A l’image de cette comédie sociale inscrite, selon ses réalisateurs, entre Ken Loach et Monthy Python.

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On se retrouve à suivre trois agents de l'Agence pour l'Emploi qui, après avoir "trop bien travaillé", décide de créer du chômage pour sauver leurs propres emplois. Sans manichéïsme du tout (Pôle Emploi en prend pour son grade mais pas les employés plutôt victimes collatérales ...

Franck Dubosc est un garçon sympathique mais un comédien très limité qui joue le même personnage depuis bientôt vingt ans, sur scène comme à l'écran. De plus, s'il a le pif pour les succès populaires, ceux-ci sont rarement synonymes de qualité : ainsi, je ne sauverais ...