ET SOUDAIN, TOUT LE MONDE ME MANQUE

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Eli c’est Michel Blanc qui retrouve dans le rôle de Justine Mélanie Laurent qu’il avait dirigée dans Embrassez qui vous voudrez.

Entre malentendus et maladresses, incompréhensions et non-dits, les relations père-fille sont au cœur de ce deuxième long-métrage de Jennifer Devoldère qui avait abordé en partie ce sujet dans son précédent film Jusqu’à toi, où Mélanie Laurent tenait déjà le rôle principal.

Comme son titre l’indique, Et soudain, tout le monde me manque n’est pas entièrement centré sur ce père et sa fille qui ne savent pas se dire combien ils s’aiment. Jennifer Devoldère a multiplié histoires parallèles et personnages avec leur parcours propre. Elle qualifie elle-même son travail de film « semi-choral » sur la famille. Un portrait de groupe où l’humour fait jeu égal avec l’émotion.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver COMME UNE IMAGE (Sur le même thème d'un rapport père-fille compliqué.) ou encore LA BÛCHE (Un autre film choral sur la famille entre humour et émotion.).

La réalisatrice Jennifer Devoldere a beau déclarer que Michel Blanc joue aussi un peu elle-même dans ce film, elle reconnaît avoir un rapport assez fusionnel avec  Mélanie Laurent et elle projette des pans d’elle-même dans les personnages qu’elle lui confie. A l’écriture, la comédienne l’influence par sa façon d’exprimer les choses, par son langage, son rythme ou sa manière d’être. C’est sa voix qu’elle entend, explique-t-elle.

Ce qui ne manque pas d’étonner Mélanie Laurent qui souligne combien leurs personnalités sont opposées. La comédienne se décrit comme plutôt boute-en-train, sans problème en matière de relations humaines,  alors que tout est plus compliqué pour Jennifer Devoldère. « Je trouve ça marrant, dit-elle,  qu’elle choisisse un caractère comme le mien pour l’incarner elle, mais peut-être que je corresponds à son fantasme de sociabilité ».

Parmi les bonnes idées de scénario développées par Et soudain, tout le monde me manque, il y a cette démarche étonnante d’Eli, joué par Michel Blanc, qui s’obstine à garder le contact avec chacun des ex de sa fille.

Le personnage  d’Atom, l’un des nombreux ex petit-amis de Justine, a d’ailleurs été écrit sur mesure pour Manu Payet. En découvrant que Jennifer Devoldère avait imaginé pour lui le rôle d’un comédien qui fait du stand-up, comme lui,  l’acteur a été un peu perturbé. Il s’est demandé ce que cela donnerait à l’écran. Mais dit-il « ce qui est important dans ce personnage c’est qu’il n’est pas un mec insupportable qui cherche à faire rire les autres tout le temps, c’est quelqu’un de passionné par ce métier. En cela, il est plus mature que beaucoup de comiques dans la vraie vie. »

Quant à Michel Blanc, qui est un peu musicien, il a beaucoup travaillé pour donner le change dans la scène où il est à la contrebasse. En revanche pour les plans où il joue au golf, il a préféré déclarer forfait se sentant incapable de feindre le swing parfait et a demandé à être doublé sur ces scènes. Il avoue même : « Je déteste le golf ! ».

La force du film réside principalement dans ses personnages qui ont tous une personnalité bien marquée (un peu caricaturée) et plutôt bien interprétée. Que cela soit Géraldine Nakache, Mélanie Laurent ou Michel Blanc, chacun est plutôt juste. Quant à Sébastien Castro ...

"La famille, c'est compliqué... Surtout quand Eli, le père, bientôt 60 ans, attend un enfant de sa nouvelle femme. À l'annonce de la nouvelle, ses deux grandes filles, Dom, qui cherche a adopter, et Justine, qui passe d'un petit ami à un autre sans trop d'état d'âme, sont ...

Un père et sa fille. Voilà deux personnages perdus dans leur propre rôle. Justine est la fille d'Elie. Jamais là quand elle était petite, Elie tente de se rattraper comme il peut maintenant qu'il va redevenir père à 60 ans. Justine colectionne les copains, Elie s'intéresse ...