ASTEROID CITY

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Présenté à Cannes en compétition, Asteroid City est le 11ème long-métrage de Wes Anderson. On y retrouve les éléments classiques du cinéma du réalisateur texan : l’inclination pour la symétrie, l’art du cadre et de la composition des plans, une direction artistique précise et époustouflante, des décors impressionants, des personnages tendres et comiques sans le savoir, une poésie des dialogues.

Construit en récits gigognes, Asteroid City se divise en deux mondes. Celui du théâtre new-yorkais, en noir et blanc, où un dramaturge écrit et des comédiens répètent une pièce justement appelée Asteroid City, et celui du désert hollywoodien, en couleurs et en panoramique, où a lieu une convention de jeunes scientifiques amateurs. Wes Anderson a utilisé le format panoramique en référence au film de Nicholas Ray La Fureur de vivre (1955), et s’est inspiré du Technicolor pour les scènes tournées dans le désert.

Comme à son habitude, Wes Anderson a composé pour ce film un casting époustouflant, comptant ses acteurs fidèles Tilda Swinton, Edward Norton, Adrien Brody, Willem Dafoe, Jeff Goldblum, Jeffrey Wright, et de nouveaux venus comme Tom Hanks, Scarlett Johansson - qui avait déjà doublé une voix pour L’Île aux chiens - Matt Dillon, Maya Hawke, Steve Carell et Margot Robbie. Les acteurs français Damien Bonnard et Stéphane Bak sont également présents au casting dans de petits rôles.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver THE FRENCH DISPATCH (Parce que le style de Wes Anderson est inimitable) ou encore RENCONTRES DU TROISIÈME TYPE (Là aussi, des aliens dans le désert).

Se déroulant en septembre 1955 dans le désert du Nevada, Asteroid City a été tourné en Espagne. Pour Wes Anderson, les décors créés pour le tournage évoquent le cinéma de Wim Wenders, qui a su décrire et restituer l’ambiance des villes fantômes du désert californien. Wes Anderson a été assisté du chef décorateur  Adam Stockhausen, qui a notamment travaillé sur Ready Player One et West Side Story de Steven Spielberg, qui a créé pour le film un cimetière de voitures.

Wes Anderson avait très peur qu’il lui arrive la même chose qu’à Terry Gilliam sur le tournage de Don Quichotte, qui fut catastrophique. L’équipe du film a donc construit un décor pouvant résister aux intempéries. Lorsqu’une tempête a éclaté, le décor a résisté, mais le vent a emporté tout le sable qui avait été apporté. Dans Asteroid City, les personnages sont placés en quarantaine suite à l’intrusion d’un alien. Ce passage évoque le confinement lié à la crise du Covid 19, événement qui a traumatisé Wes Anderson.

Collectionnant des œuvres aussi atypiques que délicieuses, Wes Anderson foule de nouveau le tapis rouge du Festival de Cannes avec une pièce de théâtre grandeur nature, entre fiction et réalité, bourrée d’hommages cinématographiques.Bienvenue dans le monde imaginaire ...

Wes Anderson strikes again. En tout cas pour moi, car visiblement l'avis que je vais développer ci-dessous sur Asteroid City est loin d'être partagé sur Senscritique. Cela me laisse profondément surpris, tant Asteroid City repousse encore les limites de ce que Wes Anderson ...

Je me range dans le camp des gens ayant aimé cet Asteroid City, si j'ai longtemps eu du mal à apprécier son cinéma, j'ai fini par vraiment tomber amoureux du style de Wes Anderson. Visuellement on est sans doute dans le plus andersonien des films de Wes Anderson, les ...