BIENVENUE AU COTTAGE

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Deux frères font capoter le kidnapping d'une jeune fille organisé par un gangster, et se retrouvent avec un terrible secret sur les bras. Les ennuis ne font que commencer lorsqu'ils croisent sur leur chemin un fermier psychopathe.

Ecrit et réalisé par le britannique Paul Andrew Williams, par ailleurs auteur du très beau Song for Marion, Bienvenue au cottage est une comédie horrifique de haut vol qui déroute et surprend grâce à un scénario finement ciselé qui appuie les clichés du genre gore, mais uniquement dans le but de s’en moquer allègrement.

Les références aux films qui font peur, ou du moins présentés comme tels, ne manquent pas, sauf qu’ici et malgré les tonnes d’hémoglobine déversées, c’est le rire qui l’emporte à chaque fois. La distribution n’est pas en reste puisqu’elle compte à sa tête, Andy Serkis, vu dans Cadavres à la pelle de John Landis, mais devenu surtout le spécialiste des tournages en motion capture, traduisez la captation du mouvement, ce qui lui valut d’incarner le Gollum d’abord dans la trilogie du Seigneur des anneaux de Peter Jackson, et puis à nouveau dans Le Hobbit et ses suites sorties ou à venir.

Il tint également le rôle titre dans King Kong du même Jackson, ensuite celui du singe Caesar dans La Planète des singes : Les Origines de Peter Wyatt, de même que celui du capitaine Haddock dans Les Aventures de Tintin : Le Secret de La Licorne de Steven Spielberg. Un acteur caméléon donc, de la trempe d’un Peter Sellers qui lui aussi arborait fréquemment le déguisement, même si la dite motion capture n’existait pas encore de son temps. Bienvenue au cottage !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver TUCKER et DALE FIGHTENT LE MAL (Ce film d'Eli Craig se moque à son tour allègrement des classiques de l'épouvante.) ou encore CADAVRES A LA PELLE (Les deux acteurs Andy Serkis et Reece Shearsmith figurent également à l'affiche de ce film.).

Le réalisateur de Bienvenue au cottage, Paul Andrew Williams, raconte que son intention était d’écrire un film à petit budget avec une unité de temps. Cela correspond, dit-il, à la première partie, le kidnapping. Pour la seconde partie, je me suis emporté, avoue le cinéaste. Et d’ajouter que son scénario reste une histoire centrée avant tout sur les deux frères et leur itinéraire. Les personnalités de ces individus et les dialogues ont une part importante, affirme Paul Andrew Williams, et c’est grâce à cela que les éléments d’horreur peuvent fonctionner car ils sont soutenus par une véritable histoire et des personnages attachants.

A propos de l’homme défiguré, Paul Andrew Williams et le producteur du film, Ken Marshall ont fait des recherches sur un tas de blessures réelles, s'aidant notamment d'un livre de médecine légale. Une histoire les a particulièrement frappés. Une agricultrice maniait une foreuse pour installer une clôture, ses cheveux se sont pris dans la mèche et une grande partie de la peau de son visage a été arrachée. Elle a survécu toutefois et a pu guérir, physiquement du moins. Paul Andrew Williams s'est inspiré, selon ses propres dires, de cette histoire pour le personnage du fermier au faciès recousu. Un traumatisme assez fort, allié au dégoût de sa nouvelle apparence, pour le rendre véritablement fou. Il m’a paru naturel, confie le cinéaste, qu’un psychopathe que l’on trouve au milieu de nulle part soit quelqu’un qui aurait eu un accident dans une ferme. Ça me semblait évident.

Le financement de Bienvenue au cottage ne fut pas facile à monter. Et bien que le producteur Ken Marshall eut été séduit par le scénario que lui avait présenté Paul Andrew Williams, et ce déjà en 2002, les deux compères durent se résoudre à tourner un autre film en premier, plus intimiste et avec un budget très réduit, dans le but de faire leurs preuves. London to Brighton, l’autre film justement, rencontra un large succès notamment dans les festivals de cinéma internationaux, permettant ainsi à Williams et Marshall de fonder leur propre société de production en 2007, et de se lancer dans la concrétisation de leur projet initial. Un sacrifice s’imposa cependant puisque pour boucler le budget, le personnage féminin de Tracey, âgé de la quarantaine dans le scénario, dut être rajeuni, certains financiers estimant qu’une jeune bimbo serait un meilleur atout de vente auprès du grand public. Comme quoi on n’en n’a pas encore fini avec les idées reçues.

Un délicieux mélange d'humour sanguinolent à la Severance qui s'aventure dans un craspec so british d'inspiration Massacre à la Tronçonneuse. Le comique de certaines situations sinistres rappelle également Fargo... Ce qui me ramène aux trois premiers mots de ma première ...

Raaaa quel bonheur que l'annonce d'une comédie horrifique, une franche poilade en perspective. Moi qui ai adoré "Severance", c'est avec un plaisr non dissimulé que je me rend à la séance de "Bienvenue au cottage". Ce film peut être décomposé en 2 temps: un premier qui pourrait ...

Ça démarre comme un polar léger à la sauce Guy Ritchie puis ça vire à la parodie de massacre à la tronçonneuse bourré de gore et d’humour noire. C’est amusant sans être révolutionnaire, cela tient avant tout grâce à la générosité des acteurs et à des effets ...