LA MEILLEURE FAÇON DE MARCHER

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Partons en colo, les animateurs sont sympas. Mais comme dans tous les camps de jeunes, dans la familiarité et la promiscuité, peuvent naitre des tensions et des manipulations.

Nous allons voir La meilleure façon de marcher le premier film du regretté Claude Miller, sorti en 1976. Patrick Dewaere est moniteur de colo sportif et pète-la-joie, Patrick Bouchitey un autre moniteur, quelque peu efféminé. Et Claude Piéplu joue le directeur. Enfin Christine Pascal incarne la jolie fille du camp de vacances.

Dans un monde où l’on marche au pas, les comportements virils sont exigés. Faute de quoi peut s’instaurer, ce qu’on a appelé depuis des méthodes de « harcèlement ». La preuve.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver THE SERVANT (Une relation ambiguë, vue par Joseph Losey, entre un jeune homme faible et son domestique dominateur.) ou encore SCOUT TOUJOURS... (Une toute autre vision, humoristique et nostalgique, des vacances en groupe.).

A 33 ans Claude Miller passe enfin à la réalisation, encouragé par sa femme Annie qui sera souvent sa productrice. Le cinéaste, sorti major de l’IDHEC, a été assistant ou directeur de production pendant quinze ans pour des gens comme Carné, Deville, Godard et surtout François Truffaut. Il a déjà signé trois courts métrages, quand, exaspéré par la violence avec laquelle on parle de l’homosexualité dans son entourage il écrit, avec Luc Béraud, le script de La meilleure façon de marcher.

Le titre fait référence bien sûr à une chanson, grand classique des colos que le cinéaste a lui-même fréquenté dans sa jeunesse et dont il va s’inspirer. Il retrouvera d’ailleurs l’ambiance marmaille et dortoir dans un autre film La classe de neige en 1998. Au départ, Philippe Léotard devait jouer le rôle de l’animateur sportif, face à Patrick Bouchitey l’animateur théâtreux. Mais ce sera finalement Patrick Dewaere qui se félicitera de ce film lui permettant de montrer d’autres ambiguïtés de jeu. Et d’ailleurs il recommandera en passant un petit jeune vu dans un café-théâtre et nommé Michel Blanc.

Miller dont le désir sera un des moteurs de l’œuvre montre dès ce premier film la médiocrité des puritanismes, les persécutions dont sont victimes les personnalités hors norme et le conservatisme des années 60. Truffaut son maître saluera le film et la naissance d’un nouveau cinéaste. Quelques années plus tard, en 1988, l’ancien assistant rendra hommage à son mentor en tournant La petite voleuse d’après un script de François Truffaut. La meilleure façon de marcher c’est de mettre un pied devant l’autre et de recommencer.

En se plaçant dans le cadre d'une colonie de vacances, au cœur d'un été des années 60, La Meilleure Façon de marcher invite dans un premier temps à adopter le point de vue d'une chronique centrée sur les enfants. Pourtant, il n'en sera rien. Ils en seront même presque ...

Premier long métrage de Claude Miller et succès immédiat pour cette chronique douce amère d’une colo tenue par un directeur paternaliste et moraliste (Claude Piéplu), où les moniteurs sont tourmentés par les questions de leur âge… Un soir, l’un d’entre eux, extraverti ...

Été 1960 nous sommes dans une colonie de vacance, Marc surprend Philippe déguisé en femme . A partir de là une étrange histoire va alors commencer . Entre manipulation, tension, mensonge et désire caché, on passera du drame amer a la comédie douce et légère . Ou les ...