LONDON : THE MODERN BABYLON

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London the modern Babylon, Londres la Babylone moderne, selon le mot de Disraeli ancien premier ministre britannique de l’ère Victoria, London the modern Babylon est depuis 2012 un film de Julien Temple.

Il s’agit d’un document amoureux sur une ville d’art, de commerce, d’architecture et de contestation. Et il couvre les grands moments du 20ème siècle jusqu’à, bien sûr, l’apothéose de la "swinging London" dont le cinéaste fut un des thuriféraires. C’est un film de musique et de fines observations sociologiques qui donne envie de se précipiter dans le Thalys et foncer sous le Channel.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'OBSCÉNITÉ ET LA FUREUR. LA VÉRITABLE HISTOIRE DES SEX PISTOLS (Le retour de Julien Temple sur les années punks et le trouble rôle de Malcolm Mc Laren, âme damnée du mouvement punk, manipulateur manipulé, dans un Londres ravagé par la crise, se préparant à une nouvelle mue. Un film lucide et cynique à la fois, sur un groupe dont l'influence politique et provocatrice a été plus grande encore que sa réelle influence musicale.) ou encore BERLIN SYMPHONIE D'UNE GRANDE VILLE DE WALTHER RUTTMANN (1927) (Un grand document sur une ville qui cessera d'exister quinze ans plus tard quand elle sera détruite par les bombardements alliés. Une ode à une époque révolue, un document historique sur le quotidien des Berlinois, mode de vie, transport, style, activité économique, etc. Un des grands classiques du documentaire urbain.).

Julien Temple est un des grands scribes du mouvement musical anglais en général et du rock punk en particulier. A partir des eighties et son célèbre documentaire La grande escroquerie du rock’n roll il tisse la légende des Sex Pistols, de leur mentor Malcom Mc Laren.

Mais ce n’est pas tout: Les Stones, Bowie, le Clash, les Beach Boys, ils les a tous auscultés en trente ans de carrière entrecoupés de film mémorables comme Absolute beginners un vrai musical rock ou d’oeuvres calamiteuse comme Objectif terrienne, hilarant vaudeville extraterrestre. Bref à 59 ans avec London the modern Babylon le globe-trotter du rock est allé piocher dans 6000 heures de prises de vue si l’on en croit ses confidences. Et il a raconté Londres, de la naissance du cinéma aux lendemains du blitz, jusqu’à la splendeur des sixties et les mornes éclats de la fin de siècle. Evidemment la mélancolie pour un Londres perdu est transcendé par celui d’une métropole gagnée et plus que jamais cosmopolite tout en restant so british. Rappelons que 2012 fut l’année des Jeux olympiques et que Danny Boyle le jeune rival allait lui aussi y signer un long clip d’une bien jolie facture. Décidément, God save the queen !