MAGIC CRYSTAL

en VOD

Cocktail d’action et d’aventures saupoudré d’une pincée de blagues potaches, Magic Crystal est un produit made in Hong Kong typique des années 1980. Le mac guffin de cette histoire, comme aurait dit Hitchcock, est une mystérieuse roche aux pouvoirs étonnants que cherchent à s’accaparer Interpol comme le KGB.

Magic Crystal cherche clairement à rebondir sur le succès des aventures d’Indiana Jones, qui cartonnaient sur les écrans, et nous offre même une séquence de castagne dans une grotte souterraine. Les producteurs ont aussi sans doute voulu surfer sur le triomphe d’E.T. en faisant atterrir entre les mains d’un enfant une roche d’origine extraterrestre dotée de la parole.

Dans la peau du héros, Andy Lau, qui n’avait alors qu’une vingtaine d’années, se retrouve mêlé à une traque mouvementée et va distribuer kicks et manchettes sans se faire prier.  Et comme le scénario le fait voyager en Grèce, Magic Crystal s’offre une course-poursuite sur l’acropole d’Athènes mais aussi une version très 80’s des « Enfants du Pirée » (la B.O de Jamais le dimanche de Jules Dassin).

 
Dans le même genre vous pouvez trouver HEROIC TRIO (Pour le mélange explosif d'arts martiaux et de magie, et pour le charisme des trois superhéroïnes masquées.) ou encore INDIANA JONES ET LE TEMPLE MAUDIT (Pierres magiques, secte maléfique et sorcellerie : cet épisode des aventures du célèbre archéologue a bien des points communs avec "Magic Crystal").

Magic Crystal marque une sorte de tournant dans la carrière de son très prolifique réalisateur Jing Wong. Figure majeure du cinéma hongkongais, Wong a mis en scène pas moins de 120 films entre 1981 et les années 2020. Avec Magic Crystal, il signe sa première réalisation produite hors des célèbres studios Shaw où il travaillait jusque-là et pour lesquels il a surtout tourné des comédies. Devenu indépendant Wong, se lance donc dans ces aventures manifestement influencées par celles de l’arche perdue. Pour son casting, il mise sur un jeune talent fort prometteur : Andy Lau, qui avait alors à son actif une poignée de films et entamait en parallèle une carrière dans la chanson.

Agé de vingt-cinq ans lorsqu’il tourne dans Magic Crystal, Andy Lau est appelé à devenir  très vite une star immense. Dans sa filmographie riche aujourd’hui de plus de 150 titres en quarante ans de carrière, As Tears Go by de Wong Kar-Wai côtoie Le Secret des poignards volants de Zhang Yimou ou encore Fulltime Killer de Johnny To. L’acteur est également une des plus grandes vedettes du Cantopop, la pop hongkongaise, et il est d’ailleurs entré dans le Livre des Records comme le chanteur de cantopop le plus récompensé.

Les nombreux combats acrobatiques qui jalonnent Magic Crystal ont été chorégraphiés par Tony Leung Siu Hung, collaborateur fidèle du réalisateur Jing Wong. Il a notamment réglé les cascades de la championne américaine d’arts martiaux Cynthia Rothrock qui enchaînait à l’époque les rôles dans le cinéma d’action à Hong Kong. Pour l’anecdote, cette ceinture noire dans diverses disciplines a également servi de modèle au personnage de Sonya Blade dans le jeu video Mortal Kombat. Pendant les prises des vues, la comédienne souffrait d’une blessure au genou qui limitait sa mobilité, si bien que lors d’une scène elle a accidentellement et légèrement blessé au visage son partenaire australien, le karatéka spécialiste du Zen Do Kai Richard Norton, lui laissant une petite cicatrice en souvenir.