ON DIRAIT LA PLANÈTE MARS

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Stéphane Lafleur, est un touche-à-tout, à la fois réalisateur, musicien (chanteur, compositeur et auteur du groupe Avec pas d’casque) et monteur, animé par l’amour du travail en équipe. Au cinéma, il retrouve la plupart du temps la même équipe derrière la caméra, mais aussi devant, puisqu’il a de nouveau fait appel à Denis Houle (Liz) et Marie Brassard (Christiane Comte), pour On dirait la planète Mars, après les avoir fait jouer dans ses premiers films.   

L’idée du film lui est venue en découvrant les photographies de Vincent Fournier, qui montraient des astronautes perdus dans le désert. Il s’agissait en fait de gens employés par une société spécialisée dans les simulations martiennes dans le désert. A partir de cette découverte, il a commencé à écrire une première version d’On dirait la planète Mars, avant de proposer à Eric K.Boulianne un travail de co-écriture.   

Pour jouer ces personnages qui font semblant très sérieusement, Lafleur a contacté des comédiens qu’il connaissait déjà Denis Houle (Liz) et Marie Brassard (Christiane Comte) et qui sont pour la plupart des visages connus du public québécois. Récompensés à de multiples reprises, Steve Laplante (David) ou Larissa Corriveau (Steven) sont à l’aise à la fois dans le drame et la comédie, contribuant ainsi au caractère poétique et mystérieux du film.  

 
Dans le même genre vous pouvez trouver CHASSE AU GODARD D'ABBITTIBBI (parce que c'est une autre audace québécoise !) ou encore PROXIMA (parce qu'on y voit pas plus la planète Mars, tout en rêvant d'espace...).

Lafleur et son co-scénariste étaient très intéressés par l’idée du « B movie » qu’ils ont travaillé en faisant un film qui se prend pour un film américain, sans en avoir les moyens. Cette idée du « faux semblant fauché », c’est aussi ce qui caractérise les personnages du film (qui rejouent ou anticipent des situations vécues par de brillants astronautes) mais aussi, comme le précisent les auteurs du film, le rapport géographique et culturel qu’entretient le Québec avec les Etats-Unis et le rêve américain.   

L’affiche du film, reprenant la séquence de rencontre entre David le faux astronaute pataud et perdu dans le désert et deux hommes à cheval, sûrs d’eux comme les cow-boys des westerns les plus classiques, renvoie à cette confrontation des imaginaires nord-américain.   

Si le film est marqué par l’idée du faux, Stéphane Lafleur a bien tenu à ce que les décors et les costumes soient le plus réalistes et concrets possibles. Ainsi, le film a été tourné en 35 mm, en privilégiant les maquettes plutôt que les effets numériques (notamment pour les extérieurs de la station), et la planète Mars, qui apparaît à plusieurs reprises dans le film (en plan large ou en gros plan) est l’œuvre de Yonkers Vidal, qui travaille avec des substances liquides filmées en macro.  

Pour l'originalité de ses scénarios, on peut généralement faire confiance au cinéma québécois. Et notamment à Stéphane Lafleur qui, après l'excellent En terrains connus et le moins réussi Tu dors Nicole, passe un nouveau cap avec Viking, au postulat de départ ...

Le concept de ce film québécois réalisé par Stéphane Lafleur est génial par sa simplicité et les vertiges thématiques qu’il permet d’aborder. Alors que la première mission humaine est en route vers Mars, un recrutement massif est organisé afin de trouver des profils ...

En voilà du cinéma de qualité! Ce petit film québécois déploie un sacré charme et vous enchante durant toute la projection par la force d’une écriture ciselée, d’un casting homogène et complémentaire et surtout d’une idée de départ complètement folle et originale. ...