SECRETS ET MENSONGES

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Dans l’Angleterre multiraciale et populaire, une jeune fille noire découvre que sa mère biologique est vivante et blanche. La fille recomposée se rajoute à une famille décomposée, ce qui finalement peut ramener tout le monde à la passion, plutôt qu’à la raison. 

« Secrets and lies » de Mike Leigh, sorti en 1996, dénoue des secrets de famille et, dans un pays paupérisé, chante l’humanisme et le respect de la différence. Un message qui n’a pas échappé au 49ème festival de Cannes et à Francis Ford Coppola, son président, qui a octroyé la Palme d’Or au film. 

Et pour que la fête soit complète, le prix d’interprétation féminine est revenu, cette année-là, à Brenda Blethyn qui joue la digne mère indigne. On citera encore tous ces acteurs britanniques, comme souvent, exceptionnels. Avec au premier rang Marianne Jean-Baptiste qui joue la fille, ou encore Phyllis Logan et Timothy Spall. Tous ces acteurs, nous connaissons leurs visages et pas forcément leurs noms. C’est le moment. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver UN CONTE DE NOËL (Parce que ce conte est particulièrement sombre. Il met en scène une famille qui se décompose sous le poids des secrets et des mensonges ; un sujet en or pour Arnaud Desplechin, maître du drame intime.) ou encore PHILOMENA (D'après une incroyable histoire vraie, "Philomena" nous présente une femme à la recherche son fils, qui lui a été retiré et donné à l'adoption 50 ans plus tôt.).

Mike Leigh appartient à ce cinéma britannique qui a l’exigence sociale et le goût frontal de montrer le mal de vivre ou la rudesse du quotidien des working class (qui ne sont pas toujours des héros). Juste après Ken Loach, il est sans doute le cinéaste contemporain le plus concerné par le réalisme social du côté de la perfide Albion. Ce n’est pas une nouveauté née avec Margaret Thatcher, la dame de fer, c’était déjà le cas dès les sixties, avec le cinéma de Tony Richardson, Karel Reisz ou John Schlesinger. 

Mike Leigh, électron libre du cinéma britannique, a claqué quelques portes pour pouvoir rester indépendant esthétiquement et financièrement. À commencer, en début de carrière, par celle de la Royal Academy of Dramatic Art, institution britannique, équivalent de notre Conservatoire, où l’on mouline du Shakespeare à longueur d’année. Ce qui ne l’a pas empêché de devenir, par la suite, l’un des plus fameux théâtreux londonien.  

Sa carrière au cinéma fut plus erratique. Son premier gros succès sur la scène internationale intervient alors qu’il a 50 ans et c’est « Naked » en 1993, et la révélation de David Thewlis qui obtient le prix d’interprétation masculine au festival de Cannes, alors que le film reçoit celui de la mise en scène. Depuis, le cinéaste a continué à défendre la cause des rejetés de la société britannique. Socialiste peut-être, social c’est sûr. 

Il y a des films dont on se dit qu'on est parti pour long mélodrame de plus de deux heures emplis de bons sentiments et on va ressortir totalement blasé et dégoûté... Fort heureusement, Secrets et mensonges évite pour la plupart du temps de sombrer dans le genre. Un remède ...

On ne rigole pas trop chez Mike Leigh (excepté Be Happy), mais on doit reconnaitre une chose ; que ses acteurs y sont souvent extraordinaires, et ce film ne fait pas exception à sa règle. Ce film raconte "l'intrusion" (et ce terme n'est pas vain) d'une jeune femme noire dans ...

Secrets et Mensonges est un film inoubliable pour moi, un véritable chef d'oeuvre. Je trouve qu'il mérite amplement la Palme d'Or qu'il a reçu à Cannes, l'année de sa sortie en 1996. Pourquoi ? Il est tellement plein de sincérité et les thèmes qu'il traite sont tellement ...