TERREUR EXTRATERRESTRE

en VOD

1980 est une année phare pour les amateurs de cinéma fantastique. Dans toutes les salles de France et de Navarre déferlent quelques classiques du genre, signés Lucio Fulci (L'Enfer des zombies et Frayeurs), John Carpenter (Fog), Dario Argento (Inferno) et Stanley Kubrick (Shining), ce qui incite certains distributeurs à sortir des kilotonnes de séries B d'horreur dont les titres ne mentent jamais sur la marchandise (genre Psychose phase 3, Tourist Trap, Le bateau de la mort, Morsures, Alligator, Le massacre des morts-vivants, Le bal de l'horreur, Les Doigts du Diable et autres Nuits de cauchemar). Au programme : du sang non-coagulé, des morts-vivants décharnés et des monstres animaliers voraces. Sans oublier de l'alien hargneux via le Terreur extraterrestre de Greydon Clark, petit faiseur de films d'exploitation, vaguement réputé pour Uninvited, nanar absurde où un chat métastasé et cannibale attaque des voyageurs dans un yacht après s'être infiltré comme passager clandestin (ça c'est du pitch !). 

Sur un simple postulat – un extraterrestre débarque dans la campagne profonde américaine pour exterminer tous ceux qui passent à sa portée – Without Warning (titre original) a donc réussi à l'époque à attirer près de 390 000 spectateurs. D'une part, grâce à une affiche provocatrice représentant la tête de l'alien accompagnée de la tagline : "Rencontre d'un certain type à éviter", faisant référence aux créatures toutes gentillettes de Rencontres du troisième type de Spielberg, sorti deux ans et demi auparavant. D'autre part via quelques séquences gores bienvenues où la créature d'outre-espace balance sur ses victimes des sortes de méduses voraces dont les tentacules s'incrustent dans leur peau pour sucer leur sang. Bestioles conçues par un certain Rick Baker, futur concepteur des maquillages spéciaux de quelques grands films du genre comme Le Loup-garou de Londres, Vidéodrome et Greystoke. 

Autre atout de Terreur extraterrestre : son casting bardé de stars yankee en (presque) fin de carrière comme Jack Palance (si puissant en soldat fiévreux dans Attaque de Robert Aldrich, classique du film de guerre des années 50), Martin Landau en psychopathe paranoïaque (donc nettement moins posé et calme que dans les séries Mission Impossible et Cosmos 1999 qui l'ont popularisé auprès du grand public) et Cameron Mitchell (connu pour avoir joué dans Six Femmes pour l'assassin de Mario Bava, film séminal du giallo italien). Et on notera au passage les courtes apparitions d'un post-ado habillé d'un short moulant ridicule, rôle interprété par un jeune débutant nommé David Caruso, futur héros dur à cuir de la série New York Police Blues. 

Une partie de ce casting se mettant en mode chasseur pour tenter d'éliminer le mutant, Terreur extraterrestre semble avoir vraiment avoir servi d'inspiration pour le nettement plus racé (soyons honnête) Predator, réalisé sept ans plus tard par John McTiernan. D'autant que dans les deux cas, l'extraterrestre est interprété par Kevin Peter Hall, comédien qui avait la particularité de mesurer 2m20. Soit 73 cm de plus que Danny DeVito. Ah ouais, quand même ! 

L'automne arrive bientôt et je voulais découvrir la Sologne d'une façon particulière et originale. Le guide du routard Solognot étant trop compliqué pour un couillon de touriste armeno-irlandais comme moi, je tombe sur ce film qui est une véritable bible du chasseur de ...

Clin D'œil : Le montage américain dure 89 mn, alors que le montage européen est plus court et n'atteint que 80 mn. Comme d'habitude, le géant Kevin Peter Hall interprète le rôle du méchant alien de service (de Predator au Bigfoot, le pauvre Kevin n'est pas dépaysé!). ...

Voilà un film qui m'avait terrorisé quand je l'ai vu à sa sortie en salles en 1980. J'en avais fait des cauchemars pendant plusieurs jours. Je viens enfin de le retrouver et de le revoir. J'ai bien rigolé, c'est un pur navet. Tout est mauvais, c'est assez incroyable, on dirait ...