VOUS N'AUREZ PAS MA HAINE

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Le 13 novembre 2015, Hélène, épouse du journaliste Antoine Leiris, est tuée par des terroristes au cours des attentats du Bataclan, le laissant seul avec Melvil, leur fils en bas âge. Vous n’aurez pas ma haine, réalisé par Kilian Riedhof, s’inspire du livre qu’a écrit cet homme brisé pour revenir sur sa lente reconstruction. Il avait d’abord publié un post sur Facebook, lettre ouverte devenue rapidement virale. Il a ensuite écrit un ouvrage, publié en 2016, qui a été adapté au théâtre avec Raphaël Personnaz dans le rôle principal. 

C’est Pierre Deladonchamps qui reprend le rôle dans cette adaptation cinématographique. Le réalisateur a été convaincu par sa vulnérabilité et par sa noblesse qui lui semblaient correspondre à celles d’Antoine Leiris. Le comédien avait été découvert par un large public dans L’Inconnu du lac (2013) d’Alain Guiraudie. On l’a vu également dans Les Chatouilles (2018) d’André Bescond et Eric Métayer, dans Plaire, Aimer et courir vite de Christophe Honoré, dans Reprise en main de Gilles Perret et Nos années folles d’André Téchiné.  

C’est par sa tante que Kilian Riedhof a découvert l’existence du livre d’Antoine Leiris. Sa lecture l’a bouleversé en partie parce qu’il s’est identifié à l’auteur. Sa fille a, en effet, approximativement le même âge que l’enfant de ce dernier. Quand il a parlé de cet ouvrage à ses coscénaristes, il a voulu leur en citer quelques passages mais a fini par leur lire le livre en entier. Leur émotion a été telle qu’ils ont immédiatement décidé de porter Vous n’aurez pas ma haine à l’écran. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver REVOIR PARIS (Alice Winocour décrit la reconstruction de victimes d'attentats terroristes incarnés par Virginie Efira et Benoît Magimel.) ou encore NOVEMBRE (Cédric Jimenez fait partager le travail des enquêteurs de la Brigade antiterroriste après les attentats du 13 novembre 2015.).

Kilian Riedhof s’est bien évidemment demandé comment il aurait réagi s’il avait été à la place du héros de Vous n’aurez pas ma haine. Il a souhaité adopter le point de vue d’un ami plein d’empathie tout en essayant de conserver le ton et la poésie du récit. Il a pris soin de ne pas donner trop de place aux terroristes. Il n’a rencontré Antoine Leiris que deux fois. La première pour le convaincre de lui confier les droits de son livre, convoités par de nombreux autres cinéastes. La seconde pour qu’il raconte lui-même son histoire en détail. C’est alors qu’Antoine Leiris a décidé de laisser une grande liberté au réalisateur et à ses collaborateurs. Il était temps pour lui de lâcher prise et donc de ne plus s’impliquer dans le film. 

La directrice de casting Constance Demontoy a très vite proposé Pierre Deladonchamps pour jouer le personnage principal. Zoé Iorio incarne son fils de trois ans. Une coach, Nouma Bordj, l’a épaulée pour aborder les scènes les plus complexes du tournage pendant plusieurs mois. Elle a aidé l’enfant à travailler et à restituer des émotions fortes comme la tristesse et l’euphorie. Pierre Deladonchamps s’est aussi beaucoup rapproché de la fillette car il savait que leur alchimie serait capitale pour la réussite du film. Il admirait particulièrement la force et le courage politique d’Antoine Leiris.  

Killian Riedhof a voulu prendre en compte la réalité technologique qui entoure la tragédie du héros. Il a intégré différents médias (réseaux sociaux, télévision…) à sa mise en scène pour retrouver l’atmosphère de cette période tout en restant concentré sur l’histoire d’un homme qui survit au chagrin grâce à l’amour de son enfant. Pour lui, la médiatisation  de sa tragédie a aidé Antoine Leiris à ne pas sombrer en l’aidant à se préparer à la dure réalité qu’il allait devoir affronter. 

Antoine et Hélène filent le parfait amour avec leur fils. Mais elle se trouve au Bataclan lors des attentats de Paris.Je suis étonné par la tiédeur extrême avec laquelle est accueillie le film car il démontre de même que le titre le choix de la paisibilité de l’esprit ...

Les 20 premières minutes du film sont incroyable, le scénario touchant, pas de « masterclass » en terme de réalisation et c’est ce qui en fait un très bon film. Touchant, poignant. A regarder. ...