YO-KAI WATCH, LE FILM

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Véritable phénomène des cours de récré en France depuis 2016, Yo-Kai Watch a vu son adaptation au cinéma arriver dans l’Hexagone, trois ans après sa sortie japonaise. A l’instar de Pokémon, on y retrouve un héros au grand coeur dont les amis sont des créatures magiques, cette fois tirée du folklore japonais.

Dans cette version longue d’un épisode normal, Nathan, le héros, perd sa montre qui lui permet de voir les Yo-Kai. Pour sauver l’humanité de sorcières malintentionnées, il va devoir remonter dans le temps, avec l'aide de ses amis Jibayan et Whisper, à l'époque de la jeunesse de son grand-père, concepteur de la Yo-kai Watch.

Le long métrage de Shigeharu Takahashi et Shinji Ushiro résume, pour les novices, et développe, pour les fans, l’univers préféré des 4-10 ans dans un film d’aventure à hauteur d’enfants, peuplé de créatures colorées capables de se rassembler au cri de guerre « Par la fureur du chaton ». L’essayer c’est succomber, surtout si vous avez moins de 12 ans.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver YOUR NAME DE MAKOTO SHINKAI (Ces deux films d'animation japonaise sont des succès surprises) ou encore POKÉMON, LE FILM : MEWTWO CONTRE ATTAQUE DE KUNIHIKO YUYAMA (Animation japonaise, jeux vidéo et créatures mignonnes : les deux longs métrages suivent un même procédé à succès).

Folie. Il n’y a pas d’autre mot pour décrire l’engouement en a peine un an autour de Yo-Kai Watch. Cette franchise cross média japonaise, au succès comparable à celui de Pokémon ou autre Beyblade et Yu-Gi-Ho!, met en avant des personnages, les Yo-Kai, soit esprit en japonais, qui ont tirés du folklore local. Ils ont un comportement qui varie de l'espièglerie à la malveillance et, occasionnellement, ils portent chance à ceux qu'ils rencontrent. Ils possèdent souvent des attributs d’animaux. C’est en 2011 que cette franchise est apparue, lancée par le studio Level-5. Et dès le départ, le projet était à la fois de mêler mangas, jeux vidéo et animé. Très vite, notamment grâce à un partenariat avec Hasbro, les produits dérivés ont fait leur entrée.

Et le succès est tout simplement incroyable, notamment auprès d’une audience allant de 4 à 10 ans. Pour exemple, Yo-Kai Watch, le film réalise le meilleur lancement d'un long métrage japonais depuis le début des années 2000 avec plus de 1,62 milliard de yens pour son premier week-end d'exploitation, détrônant Le château ambulant et ses 1,48 milliard de yens. Rien qu’un France, pas moins de trois cent mille montres, objets essentiels pour voir les Yo-Kai, et trois millions de médaillons ont été vendus par Hasbro entre 2016 et 2017. Nintendo a quant à lui écoulé quatre cent mille exemplaires du jeux Nintendo 3DS Yo-Kai Watch 2. Des chiffres qui donnent le tournis, dépassant largement les effets d’un Hayao Miyazaki ou d’un Your Name.

Si le but commercial de Yo-Kai Watch, afin d’attirer toujours plus d’enfants dans sa franchise, n’est un secret pour personne, il est possible de pointer du doigts les qualités évidentes de l’animation qui n’est pas sans rappeler celle de Pokémon conjuguant humour criard, original et farfelu, couleurs vives, fluidité et rythme soutenu. Tous les éléments qui avaient aussi fait le succès de la série. Une série qui d’ailleurs signe quelques belles heures de la chaîne Gulli qui la diffuse puisque grâce à celle-ci, elle réalise 50 % de son audience des 4-10 ans, avec des pics pouvant atteindre jusqu’à cinq cent mille spectateurs.