APORIA

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Retenez le nom de Jared Moshé ! Réalisateur, scénariste et producteur de films indépendants américain, il a réalisé avec Aporia un film de science-fiction étonnant prenant pied dans une réalité prégnante. Le film a l’originalité de raconter une histoire dramatique et naturaliste tout en y instaurant une pointe de fantastique, jamais spectaculaire. Aporia a été projeté en avant-première au Fantasia Festival, festival de films de genre d’Amérique du Nord.

L’ingéniosité du scénario vient de l’ellipse de l’accident tuant Mal, le mari de Sophie. L’intrigue se situe un an après son décès, lorsque Sophie réalise que sa fille et elle ne parviennent pas à faire leur deuil. Elle est alors aidée par Jabir, ami de son mari, qui a construit une machine à voyager dans le temps d’un genre très nouveau et aux conséquences terribles…

Pour son réalisateur, Aporia est un film sur les outsiders. Jared Moshé raconte : « La machine à voyager dans le temps n’est pas construite par des milliardaires de Beverly Hills. Elle est construite par un homme qui travaille comme chauffeur Uber. Cela se déroule dans un appartement lambda de banlieue, devant lequel on passe sur le chemin du travail. Mes héros vivent au jour le jour, ce sont des outsiders. Aporia pose le regard sur des gens qu’on ne voit jamais à l’écran. »

 
Dans le même genre vous pouvez trouver IL ÉTAIT TEMPS (Le voyage dans le temps mais cette fois sous le prisme de la comédie romantique).

La machine d’Aporia a été conçue par le designer Ariel Vida. Le réalisateur et lui l’ont imaginée dans la même veine que les navettes spatiales de la trilogie Star Wars de George Lucas. Retour vers le futur (1985) de Robert Zemeckis a également été une référence importante, si bien que le réalisateur n’a pas pu s’empêcher de citer le film dans Aporia ! Mais le film s’éloigne de ces classiques de la SF puisque la réalité sociale et économique des personnages n’est jamais éludée dans Aporia. Jared Moshé cite d’ailleurs The Place beyond the pines, de Derek Cianfrance, comme référence principale.
Jared Moshé est obsédé par l’authenticité, y compris dans les films de SF. Le fait que le Star Wars original ait l’air sale participe à sa fascination pour les films de Lucas : « La planète de Tatooine ressemble à un vrai endroit, un endroit sale. (...) C’est important que le public ressentent quelque chose au cinéma, qu’ils vivent une expérience. J’avais envie de faire vivre cette urgence avec Aporia. » Le réalisateur déplore que l’on ait de moins en moins l’impression de réalisme avec l’utilisation massive des effets spéciaux.