AU-DESSOUS DU VOLCAN

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John Huston, c’est une carrière riche de trente-six films débutée en 1941 avec Le Faucon maltais et terminée en 1987, juste avant sa disparition, par Gens de Dublin. Fils de l’acteur Walter Huston qu’il dirigea dans Le Trésor de la Sierra Madre (1948), il est le père de l’acteur réalisateur Danny Huston, et de l’actrice Anjelica Huston, à qui il donna son premier premier rôle à dix-huit ans dans Promenade avec l’amour et la mort (1969).

Ce titre, Promenade avec l’amour et la mort, irait comme un gant à plusieurs de ses films et notamment Au dessous du volcan, qui raconte les dernières vingt-quatre heures de la vie d’un homme malade d’amour, de chagrin et d’alcool. Nous sommes en 1938, tandis que plane sur le monde la menace du nazisme, un homme, ivre mort, erre dans les rues et les tavernes d’une petite ville mexicaine. Partout des squelettes, des fleurs, des processions : on célèbre la fête des morts…

Adapté en 1984 du fameux (et réputé inadaptable) roman de Malcolm Lowry, Au dessous du volcan est un film hanté par la grande faucheuse, une sorte de cauchemar éveillé où on ne sait trop si ce que traverse le consul est du domaine du réel ou de l’imaginaire. Ainsi, alors qu’il se lamente sur l’absence de sa femme Yvonne avec laquelle il est en instance de divorce, celle-ci apparaît comme par enchantement, une valise à la main, et reprend sa place à ses côtés comme si de rien n’était… Yvonne est interprétée par Jacqueline Bisset, actrice anglaise découverte en 1965 dans Le Knack… ou comment l’avoir de Richard Lester. Aussi à l’aise dans sa propre langue que dans un français qu’elle prononce avec un léger et délicieux accent, elle fut inoubliable dans au moins trois grandes mises en scène hexagonales : La Nuit américaine de François Truffaut (1973), Le Magnifique de Philippe de Broca (1973) et La Cérémonie de Claude Chabrol (1995). 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE POISON DE BILLY WILDER (THE LOST WEEK END, 1945) (Ce film suit également l'errance d’un homme alcoolique et désespéré.) ou encore WORLD TRADE CENTER DE OLIVER STONE (2006) (Produit comme Au dessous du volcan par Moritz Borman.).

John Huston dirige ici pour la deuxième fois Albert Finney, après sa prestation inattendue dans le non moins inattendu Annie, l’histoire de la petite orpheline adapté de la comédie musicale de Broadway. Dans le rôle de Geoffrey Firmin, Albert Finney est simplement phénoménal.

Ce pur produit de l’Académie Royale d’Art dramatique de Londres et de la Royal Shakespeare Company de Stratford-upon-Avon a fait des débuts fracassants successivement dans Le Cabotin de Tony Richardson (1960) dans Samedi soir et dimanche matin de Karel Reisz (1960), puis dans Tom Jones (1963) toujours de Tony Richardson, pour lequel il fut également crédité comme producteur. En 1968 il passe à la réalisation avec Charlie Bubbles, premier long métrage fort réussi, dans la lignée du free cinema british, dont il interprète aussi le rôle titre. Mais il ne renouvellera cette expérience qu’une seule fois, pour la télévision.

Acteur versatile, doué pour la tragédie mais doté d’un tempo comique inimitable, Albert Finney mène une carrière enviable avec des films singuliers comme Voyage à deux de Stanley Donen (1967) ou L’Habilleur de Peter Yates (1983). Il préside aux débuts de Stephen Frears avec Gumshoe (1971) et à partir des années 1990, la nouvelle génération des metteurs en scène américains fait appel à lui, des frères Coen (Miller’s Crossing , 1990) à Paul Greengrass (La Vengeance dans la peau, 2007), de Steven Soderbergh (Erin Brockovich, seule contre tous, 2000 ; Ocean’s Twelve , 2004) à Tim Burton (Big Fish, 2003).

John Huston réussit contre toute attente (n'étant pas le plus fin des réalisateurs, en général) une adaptation fascinante d'une partie raisonnable du chef d’œuvre infilmable (et difficilement lisible) de Malcolm Lowry, "Au-dessous du volcan". En simplifiant les thèmes ...

Cette adaptation du roman de Malcolm Lowry est un de plus beaux films de Huston. Il y dresse le portrait d’un homme qui sombre dans la déchéance et se consume à petit feu mais à grandes gorgées de Mezcal. Cet homme c’est Geoffrey Firmin, ancien consul britannique, campé ...

Film et livre que je fantasme depuis des années, en étant persuadé que c'est un livre, un film-monde, un peu à la manière d'un Apocalypse Now / Au coeur des ténèbres. Je l'ai vu sans même connaitre le sujet, et j'ai donc été fort surpris, mais j'ai trouvé ça magnifique. ...