CARTOUCHE

en VOD

Alors que le film qu’il vient de tourner sous la direction de Jean Becker – Un nommé la Rocca – n’est pas encore sorti, Jean-Paul Belmondo (28 ans) va se retrouver, pour la première fois de sa carrière mais pas la dernière, devant la caméra de Philippe de Broca (29 ans), sous les traits du flamboyant Cartouche.

En fait, le véritable Cartouche ayant été un ignoble brigand terrorisant Paris au début du 18e siècle, il ne pouvait être le héros d’un film tous public mené, qui plus est, par Jean-Paul Belmondo. Le scénario s’éloignera donc très nettement de cette sombre figure historique, jusqu’à en faire un héros positif et bondissant des plus « belmondien » !

C’est ainsi que naquit le nouveau Cartouche, entouré de ses fidèles compagnons : La Taupe (Jean Rochefort) et La Douceur (Jess Hahn). Devenu militaire pour échapper à la maréchaussée, l’intrépide vide-goussets tombera amoureux de la belle Vénus, alias Claudia Cardinale, qui avait déjà été la partenaire de Belmondo l’année précédente, dans la Viaccia de Mauro Bolognini. Tourné en grande partie à Pézenas, avec l’active participation de nombreux Piscénois, Cartouche y fut présenté en avant-première mondiale, au cinéma Lux, le 3 mars 1962, quatre jours avant la première parisienne.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver FANFAN LA TULIPE (1951) (Classique du film de cape et d’épée, également produit par Alexandre Mnouchkine et Georges Dancigers, dix ans avant Cartouche.) ou encore LE BOSSU (1959) (Si tu ne viens pas à Jean Marais...).

C’est après avoir vu Jean-Paul Belmondo en d’Artagnan dans la version télévisée des Trois mousquetaires, signée Claude Barma et diffusée (en direct) le soir de Noël 1959, qu’Alexandre Mnouchkine et Georges Dancigers se mirent en tête de produire une nouvelle version cinématographique et à grand spectacle du roman de Dumas. Pour réaliser leur nouveau projet, ils firent appel à Philippe de Broca, ancien assistant de Claude Chabrol et déjà auteur de trois longs métrages. Belmondo accepta leur proposition et signa son contrat, ainsi que ses prestigieux partenaires : Alain Delon, Jean-Claude Brialy, Charles Aznavour et Sophia Loren, future Milady de Winter. Mais, découvrant que, de son côté, le cinéaste Bernard Borderie travaillait déjà sur le même projet – avec Gérard Barray dans le rôle du fier Gascon –, les deux producteurs décidèrent de passer à autre chose.

C’est Philippe de Broca qui les incita à conserver tout de même l’idée d’un film de cape et d’épée, mais qui raconterait, cette fois, les tumultueuses aventures d’un bandit au grand cœur. C’est ainsi que, sans rien connaître du personnage historique si ce n’est la fière consonance de son surnom, il leur parla de Cartouche. Convaincus, les deux hommes laissèrent à Broca et à ses coscénaristes, Daniel Boulanger et Charles Spaak, le soin de réécrire l’histoire, y insérant quelques joyeux anachronismes voire quelques privates jokes. Ainsi décidèrent-ils de baptiser le personnage d’Odile Versois : Madame de Ferrussac… Philippe de Broca de Ferrussac étant le vrai nom complet du cinéaste !

C’est Jean-Pierre Marielle – grand ami de Belmondo depuis le Conservatoire – qui devait jouer le rôle de La Taupe, mais celui-ci déclara forfait lorsque Stellio Lorenzi, grand réalisateur de télévision, lui proposa le rôle principal de son premier film de cinéma, qui s’avèrera, également, être le dernier : Climats. C’est alors que Belmondo imposa Jean Rochefort, autre copain du Conservatoire, déjà vu au théâtre et à la télévision, mais seulement entraperçu au cinéma dans Vingt mille lieues sur la terre, une coproduction franco-italo-soviétique, et dans Le Capitaine Fracasse, quelque part derrière Jean Marais. On notera qu’une douzaine d’années plus tard, Jean Rochefort réalisa, en compagnie de Belmondo, Marielle et quelques autres, un court métrage d’une quarantaine de minutes intitulé T’es fou Marcel, « hommage irrespectueux », comme il le qualifiera lui-même, au grand comédien Marcel Dalio – que vous venez de voir dans le rôle du fourbe Malichot.

Inspiré d'un bandit de grand chemin sévissant à Paris au dix-huitième siècle, "Cartouche" est l'exemple typique du film d'aventure de l'époque, coloré et bon enfant, qui fut pour beaucoup dans la renommé de Jean-Paul Belmondo. Si Philippe de Broca n'a pas la stature d'un ...

J'ai revu ce film et vraiment ça fait du bien ce ciné français qui ne se prenait pas au sérieux tout en offrant un spectacle à la fois sérieux et ludique, c'est l'exemple d'un certain cinéma français historique de qualité, gai et coloré. Philippe De Broca aborde ici le ...

Bonjour et bienvenue sur ma critique de Cartouche. Je ne vais pas faire une critique (en fait) mais juste un point de vu de quelques lignes sur mon ressenti de la première fois ou j'ai maté ce petit bijou et aujourd'hui. SI vous voulez une belle critiques, vous avez celle de ...