CES AMOURS-LÀ

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Bon, c’est un combat qui dure depuis des décennies et qui ne trouvera jamais de fin… Il y a ceux qui aiment le travail de Claude Lelouch et il y a les autres… Faisant partie des premiers, je vais m’employer à vous donner envie de découvrir ce film de 2010 qui ne fait pas partie des plus grands succès du réalisateur. En même temps, je vous concède qu’il comporte tout ce qui fait que, depuis 60 ans donc, il y a ceux qui aiment et les autres !

Voici donc le destin d’Ilva, une femme qui toute sa vie durant a décidé que ses amours seraient le moteur de son existence. Attachante, agaçante, fascinante et charmante, elle vole de cœur en cœur, au risque de se perdre elle-même, se rendant compte au fil du temps que les hommes de sa vie lui ont à chaque fois apporté la force de continuer et d’aimer à nouveau…

Audrey Dana campe cette passionata, ballotée d’un amour à l’autre comme s’enchainent les mouvements d’une symphonie. La musique de Francis Lai donne d’ailleurs toute sa force à cette fresque romanesque dans laquelle vous croiserez également Laurent Couson, Dominique Pinon, Raphael, Samuel Labarthe, Anouk Aimée, Liane Foly et tant d’autres.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA DOULEUR (Adapté le Marguerite Duras, ce drame poignant est l'histoire d'une femme prête à tout pour sauver son compagnon des griffes des nazis.) ou encore LAISSEZ-PASSER (Bertrand Tavernier était comme Claude Lelouch un passionné du cinéma et un spécialiste du cinéma français. Il consacre cette fresque très documentée à la fabrique du cinéma durant l'Occupation.).

Ce qui est frappant avec le cinéma de Claude Lelouch, c’est qu’il continue de suivre sa route, malgré les accidents de parcours, les impasses ou les rejets. « Ces amours-là » en 2010 n’avait séduit que 260 000 spectateurs, survenant après le joli succès de « Roman de gare » trois ans plus tôt qui, (lui-même), renouait avec les faveurs du public après une décennie marquée par de gros échecs… Et c’est comme ça depuis le début ! Après le triomphe planétaire oscarisé de « Un homme et une femme », Lelouch n’a cessé d’alterner périodes de grâce où spectateurs et critiques l’encensaient avant de connaître les affres d’une désaffection des uns, des autres voire de deux en même temps… Mais ce qui est fou avec ce passionné de la caméra, c’est que chaque succès ou chaque échec nourrit son film suivant.

Après « Ces amours-là », il va se lancer dans le projet « Salaud on t’aime » où Johnny Hallyday incarne un photographe ayant sacrifié sa vie à son métier, s’inventant une maladie grave pour renouer avec ses enfants. Malgré son casting, (où l’on trouve aussi Eddy Mitchell, Sandrine Bonnaire ou Irène Jacob), le film ne parviendra pas à atteindre le box-office espéré de l’année 2014. Là où d’autres se seraient découragé, pensant peut-être à faire une pause, à analyser les choses, Claude Lelouch lui embraye déjà sur le film suivant ! « Un + une » sort l’année suivante et dépassera lui le million d’entrées ! Cette comédie sentimentale et philosophique entraine Elsa Zylberstein et Jean Dujardin aux confins de l’Inde en une quête spirituelle et amoureuse dont le charme, la candeur, la drôlerie et la profondeur font mouche à chaque image…

Jamais rassasié, le réalisateur enchaine sur « Chacun sa vie » en 2017, « Les plus belles années d’une vie » en 2019 et « L’amour c’est mieux que la vie » en 2021, trois histoires qui ne rencontrent pas leur public mais qui ne le freinent guère ! Maintenant que le cap des 50 films est franchi, Lelouch veut boucler la boucle, donnant raison au titre d’un passionnant documentaire signé Philippe Azoulay sorti en 2022 : « Tourner pour vivre »…

Je ne comprends pas pourquoi Lelouch suscite autant de rejet. Parce qu'il fait un cinéma populaire ? Et alors ? En tout cas, moi j'ai pris beaucoup de plaisir à ce film. Ce que j'ai apprécié : d'abord, la très grande présence d'une bonne bande musicale : la musique joue un ...

Ilva, jeune femme passionnée (Mme Audrey Dana), place ses amours au-dessus de tout, quitte à assumer ses revirements et contradictions qui peuvent s’avérer fatales. Elle commence par être ouvreuse dans le cinéma dirigé par son père (M. Dominique Pinon), qui décide d’y ...

Ce film est un bijou de cinéma français et un hommage à toute la carrière de Claude Lelouch. Comme il nous l'a dit lui-même avant le début du film, c'est un hommage aux trois choses importantes dans sa vie : Les femmes, la musique et le cinéma. Pour la femme, et quelle ...