DECISION TO LEAVE

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Comment synthétiser cet étrange objet filmique où un détective chevronné enquête sur la mort mystérieuse d'un homme dont le corps est retrouvé inerte au sommet d'une montagne ?  Accident ? Suicide ? Meurtre ? Au fur et à mesure de ses pérégrinations, le détective est amené à soupçonner la veuve du défunt dont il finit par tomber peu à peu amoureux.

Navigant entre polar esthétisant, l'analyse des sentiments amoureux et la manipulation mentale, le film de Park Chan-Wook revisite, à sa façon, le célèbre Vertigo d'Alfred Hitchcock. Soit une romance vertigineuse sur fond de mystérieux thriller dont la complexité scénaristique et labyrinthique s'efface peu à peu pour laisser place à une love story transcendée par de magnifiques images. Celles-ci incarnant de façon rêveuse les sentiments des deux principaux personnages

Park Chan-Wook s'exprime ainsi sur les intentions de son film : « J'ai regardé beaucoup de drames et de procédures policières, où le personnage principal est un policier ou un détective. J'adore ce genre de films, mais j'ai toujours pensé que la représentation des protagonistes dans ces histoires est assez éloignée de la réalité. Car j'ai toujours voulu voir un film policier où le détective est comme vous ou moi : un gars normal qui va juste au travail et fait son travail d'une manière ordinaire ».

 
Dans le même genre vous pouvez trouver BASIC INSTINCT (Un inspecteur enquêtant sur un crime sordide entretient une relation fatale avec la principale suspect. Un thriller tendancieux et provocateur par le cinéaste hollandais Paul Verhoeven.) ou encore SUEURS FROIDES (Thriller romantique sur fond de love story étrange, Vertigo (tire original) est peut-être le film le plus emblématique de la longue carrière d'Alfred Hitchcock.).

Né en 1963, le cinéaste Coréen Park Chan-Wook a été révélé en France en 2002 avec Sympathy for Mister Vengeance, premier film d'un triptyque sur le thème de la vengeance comprenant aussi Old Boy (2003) qui a obtenu la Palme d'Or à Cannes et Lady Vengeance, prix du meilleur film asiatique au festival Fantasia de Montréal. Park Chan-Wook, qui n'avait pas signé de long métrage depuis Mademoiselle en 2016, s'était attelé entre-temps à la mini-série The Little Drummer Girl adapté du livre de John le Carré La petite fille au tambour. 

En obtenant le prix de la mise en scène à Cannes 2022 avec Decision to Leave, Park Chan-Wook rejoint la longue liste de cinéastes prestigieux qui ont gagné également eu cette récompense. De François Truffaut (Les 400 coups) à Terrence Malick (Les moissons du ciel) en passant par Wim Wenders (Les ailes du désir), Joel et Ethan Coen (Barton Fink), David Lynch (Mulholland Drive) ou Nicolas Winding Refn (Drive) 

Decison To Leave est l'un des rares films sorti au premier semestre 2022 a avoir fait la presque quasi unanimité de la critique. Au hasard des nombreux articles de presse positifs on peu citer Paris Match (“Une incroyable densité formelle et narrative”), Ouest-France (“Les images de ce film restent longtemps en tête“), 20 minutes (Park Chan-Wook orchestre un jeu du chat et de la souris à l'érotisme délicat), L'humanité (“Une brillante variation sur le film de détective“) ou Le Figaro (“Un thriller urbain plein de style“) 

Alors qu’il s’était fait silencieux pendant 6 ans depuis la sortie de Mademoiselle, le retour de Park Chan-wook ne peut que séduire le cinéphile : les retrouvailles avec le réalisateur sont toujours la garantie d’une savante alliance entre la malice d’un scénario retors ...

Après une brève incursion télévisuelle, avec la série britannique The Little Drummer Girl, Park Chan-Wook fait son retour sur grand écran et confirme le virage artistique entrepris avec Mademoiselle en 2016 : la frontalité des films passés s’oublie, les effets sanguinolents, ...

Park Chan-wook est un cinéaste dont j'avais tendance à me méfier. J'avoue qu'Old Boy (sans le détester parce qu'il est malgré tout un thriller aussi captivant que cruel avec des moments qui déchirent grave !), Stoker et Lady Vengeance (que je n'ai pas du tout aimés, désolé ...