DES FILLES, ENCORE DES FILLES

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1962 aura été une grosse année pour Elvis Presley. Pas tant en tant que chanteur qu'acteur. Trois films mettant le King en vedette sont sortis cette année-là : Le shérif de ces dames, Un direct au cœur et Des filles, encore des filles.

Dans celui-ci, il porte presque autant une casquette de marin d'eau douce qu'une guitare, en fils de constructeur de bateaux obligé de vendre celui qu'il a construit avec son père. Cet improbable scénario n'a pas beaucoup d'importance : Des filles, encore des filles est avant tout conçu autour des passages musicaux

Des files, encore des filles, mais donc surtout des chansons, encore des chansons. Il y en a ici dix-huit dont quatorze chantées par Elvis. Elles contribuent à faire du film de Norman Taurog une curiosité, tout en étant pour la plupart des morceaux peu connus, le seul tube y étant Return to sender. Un titre plus qu'approprié quand avec ce film là, Presley retournait, après deux films pour la United Artists, à la Paramount, pour un de ses plus gros succès commerciaux au cinéma.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver BLUE HAWAII (le film précédent de Taurog et Presley.) ou encore LE ROCK DU BAGNE (le plus célèbre des trente-et-un films qu'a tourné Elvis Presley.).

Des filles, encore des filles, est la troisième collaboration d'Elvis Presley avec Norman Taurog. C'est avec ce réalisateur qu'il a trouvé la formule des Elvis movies : cette structure imbriquant dans des comédies romantiques légères des intermèdes musicaux. Des filles encore des filles, succédant à Blue Hawaii, dans le même esprit de bluette, dévouée à sa megastar.

Ce n'était pas la première fois que Taurog s'associait à une vedette. Le gratin hollywoodien des années 50-60 est passé devant sa caméra, mais deux collaboration au long cours auront jalonné sa carrière. On y compte cinq films avec le duo Dean Martin et Jerry Lewis, duCabotin et son compère àC'est pas une vie, Jerry ouAmours, délices et golf, qui offrit à Martin, un succès dans la chanson, avec That's Amorequ'il y roucoulait dans une scène.

Car si Taurog a officié dans plusieurs registres, celui au sein duquel il aura le plus oeuvré reste la comédie musicale, dirigeant dès les années 30 Maurice Chevalier dans L'amour guide, ou Bing Crosby dans We're not dressing. Les studios hollywoodiens se le disputeront d'ailleurs pour diriger Fred Astaire ou Judy Garland. Pour autant, après s'être mis à l'heure de la pop culture avec certaines bizarreries comme Dr Goldfoot and the bikini machine, une parodie des James Bond où Vincent Price envoyait des femmes robots à la conquête du monde, Taurog renouera avec Presley pour tourner entre 1966 et 1968 quatre films supplémentaires avec lui, et achever sa carrière en musique.