EN CLOQUE MODE D'EMPLOI

en VOD

C’est l’histoire d’un coup d’un soir. La rencontre dans un bar de L.A. entre Ben, un geek bedonnant - inséparable de ses potes de toujours - et d’Alison, talent montant d'une chaîne de télévision. Au rythme d’une danse-une bière, une danse-une bière, leur rencontre finit au fond d’un lit en négligeant les précautions contraceptives d’usage. Huit semaines plus tard, Alison appelle Ben en lui disant “faut qu’on parle”... 

 En Cloque, mode d’emploi, est déjà remarquable par cette manière décomplexée de s’emparer du sujet de la grossesse non désirée et d’en faire une comédie, quand dans la vie la situation relèverait concrètement du psychodrame. Judd Apatow est parti de ce que furent ses propres frayeurs de jeune père pour écrire cette comédie jamais trop sentimentale, prétexte à un nombre de saillies incalculables sur l’amour en général et le sexe en particulier, de manière très libre et très explicite. Le mot “fuck” et ses déclinaisons y est prononcé 120 fois nous assure IMDB ! 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver 40 ANS, TOUJOURS PUCEAU (Le premier long de Judd Apatow imposait d'entrée sa patte comique, directe et décomplexée.) ou encore NEUF MOIS (Le maître étalon de la comédie obstétrique. Un must).

En 2006, Katherine Heigl triomphe au générique de la série Grey’s Anatomy lorsqu’elle accepte de tourner En cloque. Si elle garde un bon souvenir de l’ambiance joviale qui régnait sur le tournage, elle fut longtemps critique sur le fond du film qu’elle trouvait “un peu sexiste”. “Il dépeint les femmes comme des êtres sans humour et crispés, tandis que les hommes passent pour des gens adorables, maladroits et qui aiment s'amuser. C’était une caricature, mais j’ai eu du mal avec ça, certains jours. Je joue une telle garce.  Pourquoi est-elle si rabat-joie ?”. Dix ans plus tard, l’actrice présentait ses excuses à Seth Rogen et à Judd Apatow, expliquant que ses considérations “immatures” de l'époque avaient été influencées par le sentiment de beaucoup de femmes qui avaient vu le film.  

Judd Apatow est un enfant du Saturday Night Live, qu’il regardait le soir tard sans pouvoir en partager l’engouement avec ses copains plutôt branchés sport et musique. “J’étais le seul pour qui la comédie était un hobby et même plus que cela : une obsession” confie-t-il à Emmanuel Bourdeau dans le livre d’entretiens Comédie, mode d’emploi (Capricci éditions).  A quinze ans, Apatow “plonge” littéralement dans le monde de la comédie en se faisant engager pour la vaisselle dans l’East Side Comedy Club de Long Island. Mais “De la cuisine je ne pouvais pas voir les comiques : je suis donc passé garçon de salle” raconte le réalisateur qui par la suite crée une émission pour la radio du lycée qui lui permet d’interviewer ses idoles dont Jerry Seinfeld. La plupart ne furent jamais réalisées, mais il dit les garder dans son IPod comme son “bien le plus précieux”.   

"En cloque, mode l'emploi", certes un peu moins réussi que "40 ans, toujours puceau", permet d'abord de vérifier qu'il y a bien "un ton Judd Apatow", entre la verdeur revigorante de dialogues aussi crus que finalement terriblement ordinaires et la description minutieuse du quotidien ...

Je viens de revoir le film et par curiosité je suis allé lire quelques critiques sur le site. J'ai été surpris par la négativité qui en ressortait. Moi qui pensais que les gens aimaient Apatow, moi qui pensais qu'ici les cinéphiles savaient faire la part des choses, jugeaient ...

Dans ce film, Judd décide d'aborder les problèmes de parenté en plus des problèmes de couple (assez bizarre d'ailleurs de vouloir tjrs parler de ça, en supposant que c'est son histoire eprso et d'en même temps faire jouer sa femme dans ses films...). En fait pour Judd, la ...