LA DANZA DE LA REALIDAD

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La Danza de la Realidad ou La danse de la réalité, est un film chilien écrit et réalisé par Alejandro Jodorowsky, que l’auteur qualifie lui-même d’autobiographie imaginaire. L’on y découvre avec toute la poésie propre à l’artiste accompli qu’est Jodorowsky,  ce que fut son enfance dans le village de Tocopilla, ses rapports réinventés avec sa famille et notamment son père, de même que sa tentative d’exalter les potentialités de chacun afin de repousser les barrières de l’imaginaire et de la raison.

Considéré dans les années 70 comme une diva de l’underground, voire selon ses propres termes, le Cecil B. de Mille de l’underground en question, et ce pour des raisons de mégalomanie évidentes aux yeux de qui connaît son œuvre composée de seulement sept longs métrages, La Danza de la Realidad inclus, en quarante cinq ans de carrière, Jodorowsky revient avec ce dernier opus, sur le devant de la scène cinématographique après un silence qui dura pas moins de vingt trois ans. Le film fut présenté à la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes en 2013.

Outre Alejandro Jodorowsky lui-même, La Danza de la Realidad compte dans sa distribution Pamela Flores, Jeremias Herskovits, Bastian Bodenhöfer, Andres Cox et puis Brontis, Cristobal et Adan Jodorowsky, tous trois fils du cinéaste. Adan ayant parallèlement signé la musique originale du film.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MY LITTLE PRINCESS (Ce film d'Eva Ionesco raconte également sa propre vie et ses rapports avec sa mère.) ou encore GRAN TORINO (La musique de ce film réalisé par Clint Eastwood, est signée de son fils Kyle Eastwood.).

A propos des personnages baroques qui peuplent ses films de manière générale, et en particulier La Danza de la Realidad que vous venez de voir, Alejandro Jodorowsky évoque sa mère qui avait des seins énormes, et comment il a dû donc chercher une actrice avec une grosse poitrine pour l’incarner à l’écran. Et d’ajouter que si l’on montre une femme plantureuse c’est automatiquement Fellini qui vient à l’esprit, et s’il s’agit d’un nain, on pense à Buñuel, un  freak évoque tout de suite Tod Browning. Mais non, conclut le cinéaste, c’était ma vie dans mon village. Tous les éléments de mon enfance sont là.

Je vous le disais, La Danza de la Realidad fut programmé à la Quinzaine des réalisateurs, au Festival de Cannes en 2013, et revenant sur son parcours cinématographique à cette occasion, Jodorowsky reconnaissait se sentir au fil des ans, comme un gladiateur plein de cicatrices. Ma vie de réalisateur disait-il, n’a pas toujours été facile. Au Mexique on voulait me lyncher après la projection de mon premier film Fando et Lis. J’ai été victime d’insultes et de persécutions. La Montagne sacrée a mis trente ans pour être reconnu. J’ai attendu longtemps pour faire mes films et j’ai toujours refusé de faire du cinéma commercial. Je n’ai jamais cessé d’imaginer des films que je ne pouvais pas réaliser, il y en a des centaines dans ma tête.

Outre la famille, La Danza de la Realidad met en scène comme vous avez pu le découvrir par vous-mêmes, tout un univers propre au village de Tocopilla dans lequel Jodorowsky a grandi. Des mendiants, des éclopés qui se saoulent avec de l’alcool à brûler, pour la plupart victimes d’accidents de travail à la mine et ensuite jetés à la rue. Pour reconstituer cette atmosphère, le réalisateur n’a pas hésité à avoir recours aux réseaux sociaux demandant la participation à son tournage, d’individus réellement infirmes et handicapés, tout comme d’objets divers dont il avait besoin. Il reçut des centaines de réponses et le film tel que vous l’avez découvert, doit beaucoup à cette démarche non officielle pratiquée par Jodorowsky dans le but de mener à bien son projet en dépit d’un budget très limité. Toutes les personnes qui se sont portées volontaires ont été créditées au générique de fin.

Comme l’indique son titre, le nouveau film du rare Jodorowsky, son précédent remonte à il y a 23 ans, est une danse de la réalité. Un espère d’immense tourbillon d’images et de sensations qui viendrait chambouler la mémoire du cinéaste. Jodorowky fait danser les souvenirs, ...

Peu à peu, alors que les minutes et puis les heures s'écoulent, une réflexion s'impose au spectateur et ne le quitte plus : "La Danza de la Realidad" est un film insupportable. Trop bavard, trop coloré, trop m'as tu vu, trop chanté, trop personnel, trop mystique et fourre ...

Vingt trois ans après son dernier film, Quarante trois ans après El Topo, Jodorowsky, à plus de quatre vingts ans, propose son film le plus personnel, une manière d'autobiographie imaginaire, l'évocation de son enfance dans un village perdu dans le désert chilien. Mais attention, ...