LE SAUVAGE (VERSION RESTAURÉE)

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Dans le même genre vous pouvez trouver TOUT FEU TOUT FLAMME ou encore L'HOMME DE RIO DE PHILIPPE DE BROCA .

Jean-Paul Rappeneau est un cinéaste rare, et d'abord parce qu'il n'a réalisé que sept films en presque quarante ans ! Une petite filmo, certes, mais absolument irréprochable car il est l'un des seuls cinéastes français à n'avoir fait que des bons films, dont le magnifique Cyrano de Bergerac avec Depardieu.

Rappeneau a débuté au cinéma comme assistant, notamment d'Edouard Molinaro. Puis il devient scénariste en 1958 en travaillant sur une adaptation des Trois Mousquetaires pour Jacques Becker, mais le projet s'arrête avec le décès du réalisateur. En 1959, il coécrit le scénario de Signé Arsène Lupin d'Yves Robert, puis collabore avec Louis Malle pour Zazie dans le métro en 1960 et Vie privee en 1961. Surtout, en 1964, il cosigne le scénario de L' Homme de Rio de Philippe de Broca, un énorme succès public et un chef d'oeuvre de la comédie d'aventures.

C'est en 1966 qu'il passe à la réalisation avec le délicieux et trépident La Vie de château qui remporte le prix Louis-Delluc. Pourtant, il ne réalise plus rien pendant cinq ans et ne revient qu'en 1971, avec Les Maries de l'an II, une comédie sentimentale et historique échevelée où Jean-Paul Belmondo et Marlène Jobert se crêpent le chignon sur fond de Révolution. En 1973, il retravaille avec De Broca pour le scénario du Magnifique, un des meilleurs Belmondo. C'est à partir du Sauvage en 1975, que Rappeneau ne sera plus que scénariste de ses propres films.

Puis il attendra six ans avant de réaliser Tout feu tout flamme, autre merveille où Yves Montant affronte, cette fois, Isabelle Adjani. Puis à nouveau plus rien pendant neuf ans ! Mais ce sera pour mieux nous surprendre avec Cyrano de Bergerac en 1990, encensé par la critique et adoré du public, qui redécouvre la pièce d'Edmond de Rostand. Sur cette lancée, il s'attaque à l'adaptation jugée impossible du Hussard sur le toit de Jean Giono, mais là ne reçoit pas les faveurs du public.

En 2003, il revient donc avec un film au scénario original, Bon voyage, qui mêle encore la comédie humaine et les remous de la Grande Histoire. En moins de dix films, ce perfectionniste, ce cinéaste de plume et de panache qui passent des années à peaufiner ses scénarios a plus apporté au cinéma français que certains réalisateurs qui ont des filmographies deux fois plus longues que lui : on lui tire notre chapeau. 

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