LES COMPLICES

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Le tueur à gages est en chômage technique parce qu’atteint d’un curieux phénomène : désormais il syncope à la vue du sang. Le problème c’est qu’on ne se retire pas de ce métier, si ce n’est les pieds devant. 

François Damiens a besoin de ses gentils voisins dans un film de Cecilia Rouaud sorti en 2023. Une comédie noire à la française avec quelques seconds couteaux bien affutés comme Bruno Podalydès ou Vanessa Paradis.  

Entre les Coen et Francis Veber, la valse des guignols enfouraillés parmi les honnêtes gens qui ne comprennent rien n’est pas sans rappeler le meilleur Lautner. Sauve qui peut, les tontons pourraient revenir. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MAFIA BLUES DE HAROLD RAMIS (1999) (De Niro caricaturant ses rôles de mafieux, Crystal en psy dépressif, l'un va en cure chez l'autre. Le carambolage entre Al Capone et Freud produit un film hilarant avec quelques moments de génie.) ou encore L'EMMERDEUR DE EDOUARD MOLINARO (1973) (Sur un scénario de Francis Veber la comédie matricielle sur le principe du tandem du méchant et de l'idiot. Une variation moderne du tandem clown blanc et auguste, sauf qu'il y a un clown noir. Jacques Brel, exceptionnel en dépressif collant, plombe la mission du tueur Ventura.).

Les complices est le troisième long métrage de Cecilia Rouaud après « Je me suis fait tout petit » (2012) et « Photo de famille » (2018). Après la comédie de moeurs la cinéaste s’attaque à la comédie de genre, très balisée aux quatre coins du monde, celle qui fait rire de ce qui devrait faire pleurer. Moins basée sur l’observation sociale et plus sur la parodie, la cinéaste parvient à garder une délicatesse de récit. C’est elle qui écrit ses scénarios originaux qui, s'ils entonnent des airs connus, ne manquent pas de plaisantes variations. 

La jeune femme a un point faible : elle défaille quand elle voit une goutte de sang. On comprend mieux maintenant d’où est né le sujet du film. Le tournage s’est effectué dans la région de Montpellier, dans des lieux peu fréquentés par le cinéma français. Rouaud voulait apporter une étrangeté à son récit, elle a ainsi inventé des plaques d’immatriculation aux véhicules et imaginé des noms de lieu. Initialement le casting devait associer Jean-Pierre Bacri et Djamel Debbouze mais l’acteur du « Goût des autres » se trouvait trop vieux pour le rôle. 

Dans un casting alors rajeuni on remarquera la présence du couple William Lebghil et Laura Felpin. L’acteur de la série « Soda » a amené sa copine, l’humoriste Laura Felpin dont c’est le premier rôle important au cinéma. Et puis, le film s’amuse à donner des seconds rôles à des vedettes : Podalydès en nettoyeur et Paradis qui est la marraine du cinéma de Cecilia Rouaud. L’emmerdeur a des descendants, le monde est sauvé. 

Max est gravement hémophobe, au point de s’évanouir en voyant la moindre goutte. C’est un comble pour un tueur à gages, il envisage alors une reconversion.Véritable fraîcheur dans le panorama des comédies franchouillardes. Des protagonistes très attachants qui revalorisent ...

Quand il voit du sang, il ne vomit pas. Il s’évanouit. Cela reste quand même enquiquinant lorsque l’on est tueur à gages. À la découverte de cette sensibilité nouvelle, Max pense raccrocher la carabine et essaie de se trouver un emploi moins salissant dans l’entreprise ...

J'ai passé un bon moment devant cette comédie un peu décalé, porté par François Damiens, mais aussi par des secodns rôles qui tirent leur épingle du jeu. J'ai notamment beaucoup apprécie William Lebghil.Un petit passage à vide au 2/3 du film peut-être, mais globalement, ...