MON PÈRE EST UNE SAUCISSE

en VOD

L’enfance n’est pas toujours le temps de l’insouciance et, à douze ans, Zoé a du mal à trouver sa place dans le monde. Comme la vie à la maison et au collège n’est pas aussi légère qu’elle pourrait l’être, Zoé se réfugie le plus souvent dans le silence. Autour d’elle, dans sa famille, au-delà des apparences, chacun n’est pas tout à fait à l’aise dans ses baskets non plus : redoutant une catastrophe, son frère aménage un abri survivaliste dans la cave et sa sœur, obsédée par la réussite scolaire, ne pense qu’à décrocher de très bonnes notes. 

Si le point de vue adopté pour raconter cette histoire est celui d’une collégienne, la réalisatrice belge Anouk Fortunier (qui signe ici son premier long-métrage) n’a pas voulu donner une vision trop « lisse » de la réalité. Elle ne voulait surtout pas d’un « film mignon ». Le regard de son héroïne Zoé est pleinement lucide. L’adolescente perçoit les problèmes que refusent de voir les adultes autour d’elle, pris dans leurs habitudes et incapables de remettre en cause des choix de vie qui ne les satisfont pas au bout du compte. 

Pour traduire le monde intérieur de son héroïne, Anouk Fortunier a choisi de passer par des séquences animées qui utilisent la technique du stop motion. Ces courtes animations en image par image, avec leur côté artisanal, « bricolé », apportent une touche poétique au récit, qui navigue entre comédie et émotion. 

Jouer une saucisse ce n’est pas de la tarte ! C’est pourtant le premier rôle que décroche le père de Zoé (pour une pub). Pour interpréter ce personnage qui lâche subitement cravate et calculette en abandonnant son job dans une banque pour courir les auditions et les cours de théâtre, la réalisatrice a choisi Johan Heldenbergh. Le comédien, vu notamment dans La Merditude des choses et Alabama Monroe, incarne avec conviction et sensibilité son personnage de père tiraillé entre ses rêves de comédie et un sentiment de culpabilité. 

Jolie comédie dont les héros, un père en rupture de banque puis sa fille en rupture d’école, décident de goûter à la vie d’artiste, envers et contre tous. Évidemment les « autres », bêtement dominés par leur hémisphère gauche, sont plutôt caricaturaux ; mais ...

Lorsque je suis tombé par hasard sur ce titre de film complètement fou et surréaliste et que j'ai vu que c'était un film belge je me suis dit immédiatement que je devais le voir, et franchement je ne regrette pas cette jolie découverte. Mon Père est une Saucisse et le premier ...