RUSHMORE

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Après son premier long métrage Tête brulée (1996), que Martin Scorsese avait classé parmi ses dix films préférés des années 1990, Wes Anderson a de nouveau fait appel à son ami  d’enfance Owen Wilson pour co-écrire Rushmore, l’histoire d’un élève médiocre mais suractif, largement inspirée de leur propre expérience dans une école privée de Houston au Texas.

Jason Schwartzman joue Max, un élève à la vie compliquée qui compense ses résultats scolaires insuffisants par une ambition débordante et une multitude d’activités. Sa rencontre avec Rosemary, une enseignante veuve (Olivia Williams) provoque un coup de foudre immédiat mais non réciproque. De son côté, Rosemary est attirée par le charme de Herman Blume, un industriel père de deux élèves (Bill Murray), lequel s’est pris de sympathie pour Max dont il apprécie l’indépendance farouche. S’ensuit un ménage à trois dysfonctionnel et tragi-comique.

Partant de la réalité pour créer un univers stylisé, Anderson y installe une galerie de personnages à la personnalité intérieure très riche, sans jamais perdre de vue le fil du récit principal. Une multitude de détails et d’obsessions qui nourriront les films suivants du cinéaste sont déjà visibles. On trouve de nombreuses références à la France, où Anderson réside épisodiquement, et plus précisément à Jacques-Yves Cousteau, qui inspirera le long métrage La vie aquatique (2004). 

Bill Murray jouait pour la première fois sous la direction de Wes Anderson, et l’expérience a été tellement féconde des deux côtés que l’acteur est devenu un collaborateur très régulier du cinéaste. Pour ses débuts à l’écran, Jason Schwartzman joue le personnage principal qui, entre autres activités, met en scène des pièces de théâtre inspirées de films identifiables comme Apocalypse now de Francis Ford Coppola, qui est l’oncle de Schwartzman. Par la suite, l’acteur deviendra lui aussi un familier de Wes Anderson.