THE WOMAN

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Lucky McKee est un grand fan de cinéma d’horreur dont le public français n’a pu découvrir que May en salles. Ce film dérangeant sur une tueuse psychopathe fascinée par les poupées a été présenté au Festival de Gérardmer en 2003. McKee a également réalisé Liaison bestiale, un segment de l’anthologie Les maîtres de l’horreur, où une jeune entomologiste se trouve confrontée à un insecte féroce.
The Woman fait suite à Offspring,  film d’horreur signé par Andrew van den Houten en 2009 sur un clan de sauvages cannibales semant la terreur dans une forêt  C’est Jack Ketchum qui a écrit les scénarios des deux films. Ce romancier devenu un spécialiste des récits horrifiques fut le secrétaire d’Henry Miller. Dallas Mayr de son vrai nom, il a adopté son pseudonyme en hommage à Jack Ketch, patronyme traditionnellement adopté par les bourreaux anglais. Des livres comme Une fille comme les autres ou Morte saison ont fait dire à Stephen King qu’il le considère comme le plus grand écrivain américain vivant derrière Cormack McCarthy. A l’origine, le personnage campé par Pollyanna McIntosh dans Offspring mourait à la fin du film mais Andrew van den Houten a trouvé la comédienne si convaincante qu’il a immédiatement pensé qu’elle pourrait reprendre son rôle de femme sauvage. Il ne fut pas long à convaincre Jack Ketchum d’adopter son point de vue et le romancier a écrit en même temps le scénario du film et un roman à quatre mains avec Lucky McKee. Les deux hommes collaboraient à distance s’envoyant leurs idées par Internet.
Le film a été présenté au Festival de Sundance et a fait l’objet d’une vive controverse. Une vidéo, prise au Festival et montrant un spectateur fou de rage après la projection, a ajouté au parfum de scandale du film. Plus de 100 000 personnes l’ont regardée. L’homme y traite McKee de malade et déclare que le film est dégradant pour les femmes. Il estime même qu’on devrait brûler la copie. McKee avoue être fort heureux d’avoir vu des spectateurs quitter la salle en courant pendant la projection ce qu’il estime être un hommage à la qualité de son travail. Le film a été récompensé au Festival de Strasbourg 2011 où il a reçu l’Octopus d’or et le Prix du public.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver THEY CALL HER ONE EYE (Une femme maltraitée par la gent masculine va prendre les armes et ourdir une sanglante vengeance.) ou encore OFFSPRING (The woman est la suite de Offspring. Le personnage de la femme est en effet une rescapée de la famille cannibale.).

Quand il a écrit le rôle de la Femme, Lucky McKee a souhaité qu’elle soit à la fois reconnaissable par ceux qui ont découvert le personnage dans Offspring et totalement différente pour que les deux longs-métrages puissent être considérés séparément. C’est pour cela qu’il a décidé d’en faire une victime ce qui lui permettait d’étudier les rapports d’une famille américaine apparemment classique qui sombre progressivement dans la folie meurtrière. Il s’est amusé à créer des « méchants » à l’allure de personnes ordinaires qui lui semblaient plus effrayants que des êtres à l’apparence monstrueuse. Son but était de démontrer qu’un « monsieur-tout-le-monde » peut se révéler bien plus sauvage qu’une femme des bois.
A ses détracteurs qui l’accusent d’être misogyne et de le proclamer en baptisant son film The Woman (La femme), McKee répond qu’il s’agit tout simplement de la façon dont il appelle l’héroïne parce qu’elle était déjà baptisée ainsi dans Offspring. Mc Kee déclare avoir été particulièrement prudent pour ce qui concerne la scène de viol qu’il voulait rendre dérangeante parce qu’il estime que ce genre de séquences est trop souvent montrée de façon émoustillante. C’est cela qui a convaincu Pollyanna McIntosh de participer au projet. L
ucky McKee et elle ont échangé des coups de téléphone pendant quatre mois pour  peaufiner le personnage. Sur les conseils du réalisateur, elle a revu L’enfant sauvage de François Truffaut. La comédienne a également étudié le comportement animal afin de mettre au point sa gestuelle de femme sauvage et a passé beaucoup de temps seule dans les bois pour se préparer à son rôle. Elle avoue avoir compati avec l’acteur Sean Bridgers pendant la scène de viol. Ils étaient devenus amis sur le tournage et elle le sentait tellement mal à l’aise qu’elle avait l’impression qu’il souffrait davantage qu’elle pendant cette séquence.
Le comédien, remarqué dans la série Deadwood, explique avoir pensé au vice-président des Etats-Unis Dick Cheney pour composer son rôle de père sadique ne laissant apparaître aucune empathie.
Contrairement aux personnages du film, les acteurs et l’équipe ont beaucoup ri. Ils aidaient ainsi Pollyanna McIntosh a ne pas se sentir trop mal dans ses chaînes. Le tournage qui s’est déroulé dans la campagne de Massachusetts n’a duré que 24 jours. Lucky McKee se réclame des Chiens de paille de Sam Peckinpah, d’Orange mécanique de Stanley Kubrick et Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper pour son film. Aux Etats-Unis, le filma été classé « R » par la MPAA, commission de Classification américaine. Cela veut dire qu’il est interdit aux moins de 17 ans non accompagnés par un adulte. Lucky McKee était fort amusé de voir qu’il avait obtenu le même classement que Le discours d’un roi, classé R en raison du langage ordurier dont use le souverain pour ses exercices de diction.

Remarqué grâce à son excellent "May", le cinéaste Lucky McKee s'attaque à l'univers très controversé de l'écrivain Jack Ketchum, avec "The woman", suite de "The offspring". Comme d'habitude chez Ketchum, la sacro-sainte image de la bonne famille américaine en prend un ...

Entretenant des apparences de père de famille modèle et de gentleman farmer, Chris Cleek (Sean Rodgers), avocat et petit bourgeois du Massachussets n'est qu'un sale con. Bête et méchant, sosie de Will Ferrell, il fait régner une sourde angoisse auprès de sa femme et sa fille ...

Lucky McKee est de retour et veut que ça se sache. Ce réalisateur un rien "barré" s'est fait remarquer il y a quelques années déjà avec le remarquable "May" (1), et a depuis connu de nombreuses déconvenues, son style un brin radical l'ayant obligé à amputer ses films suivants, ...