UN MÉTIER SÉRIEUX

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Hippocrate, Médecin de campagne, Première année… Thomas Lilti nous invite régulièrement à l’accompagner dans des fictions situées dans l’univers des soignants. Un métier sérieux ausculte cette fois le monde enseignant. Mais à l’origine de cette réalisation, c’est un même désir qui l’anime : « continuer à interroger la question de l’engagement à travers un métier ».  

Vincent Lacoste délaisse ici la blouse blanche pour découvrir un autre « métier d’utilité publique », celui de prof de math débutant dans un collège. Il s’aperçoit vite qu’il n’est pas simple de mobiliser l’attention de toute une classe d’ados pas plus que de leur expliquer le théorème de Thales… Autour de lui, ses collègues partagent parfois ce type de problèmes ou ont appris à les surmonter.  

Un métier sérieux brosse le portrait attachant de groupe de profs de tous âges soudés par une vraie solidarité. Cette chronique au plus près de ses personnages dépeint leurs difficultés professionnelles et personnelles (on peut être un pédagogue solide et un parent fragilisé) comme leurs moments de complicité et de détente. « Le prof n’est finalement que le prolongement de l’élève », rappelle justement Thomas Lilti.  

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE PLUS BEAU MÉTIER DU MONDE (Gérard Depardieu en prof d'histoire-géo dans un collège "difficile") ou encore HIPPOCRATE (Le premier long métrage où Thomas Lilti dirige Vincent Lacoste dont le personnage porte déjà le nom de Benjamin Barrois.).

« Quand on croise son prof au supermarché, enfant, on a l’impression de croiser Mick Jagger ! On est surpris qu’il existe dans la vraie vie ! », observe Thomas Lilti. Les enseignants représentent souvent pour les élèves des êtres mystérieux dont ils ne perçoivent qu’une partie de la personnalité. Pour avoir grandi dans une famille d’enseignants, le réalisateur a eu envie de « simplement montrer la vie des professeurs ». Un métier sérieux éclaire ainsi les problèmes qu’ils peuvent vivre : cette impossibilité à « débrancher » après la classe de retour à la maison, la nécessité d’avoir une énergie égale pour rendre chacun de ses cours intéressants, la difficulté à concilier vie professionnelle et vie perso… 

Thomas Lilti aime travailler avec des comédiens qu’il connaît bien. Cela le rassure. D’avoir pris plaisir à collaborer avec telle actrice ou tel acteur l’incite à renouveler l’expérience, mais il y a aussi le désir de les faire se rencontrer. « Sur ce film, raconte-t-il, je me suis dit que j’aimerais beaucoup que Vincent, le héros d’ Hippocrate, fasse un film avec François Cluzet, héros de Médecin de campagne. C’était une idée qui me faisait envie. Comme celle de retrouver William (Lebghil) et son amitié avec Vincent ». 

Lors du tournage, Vincent Lacoste a pu éprouver très directement ce que ressentent les profs dans certaines situations. Comme le réalisateur aime bien laisser ses acteurs improviser de temps à autre, plus d’une fois il s’est retrouvé devant une salle de classe à gérer et à devoir canaliser les élèves. L’occasion pour lui de réaliser la dimension théâtrale du métier de prof. Il lui a fallu résoudre l’équation qui permet d’associer le ludique au pédagogique. La scène du cours sur les sphères illustré par l’orange, par exemple, n’était pas écrite et le metteur en scène a juste demandé au comédien de faire le cours. « Transmettre en étant simple, clair et un brin fantaisiste pour capter et garder l’attention des élèves ! C’est épuisant en fait ! », résume l’acteur. 

Le film va suivre, durant une année scolaire, l'arrivée d'un jeune remplaçant pour les maths, et celui-ci va découvrir qu'entre les relations avec les élèves, ses collègues professeurs soudés, et l'administration, il y a du boulot.Après ses trois premiers ...

Thomas Lilti nous avait habitués au milieu hospitalier, au médical décliné sous toutes ses formes : des débuts sur les bancs de la fac (Première année) aux premiers pas d’interne (Hippocrate) en passant par un remplacement à la campagne (Médecin de Campagne). Pour son ...

Le film m’a profondément touché et je ne saurais pas exactement l’expliquer. On suit des profs dans un collège, dans leur quotidien, dans leur vie intime.Lilti fait le choix de la chronique pour raconter une chose que l’on voit peu dans les films sur L’ecole : le point ...