LA P'TITE ARNAQUEUSE

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On peut presque dire que John Hughes, le réalisateur de La P'tite Arnaqueuse, a eu deux carrières : la première était celle d’un cinéaste spécialisé dans les films sur et pour les adolescents, tandis que la seconde comprend davantage de films avec des héros plus jeunes et adressés à toute la famille.

Dans sa première vie, ses chefs d’œuvres s’intitulaient Seize bougies pour Sam, Breakfast Club ou encore Une Créature de rêve. C’était avant les années 90, et il était alors scénariste, producteur et réalisateur de ses films. Pour la seconde partie de sa filmographie, John Hughes s’est concentré exclusivement sur l’écriture et la production, laissant la réalisation à d’autre. Cela dit, cette nouvelle vie comprend elle aussi ses petits chefs d’œuvres, dans le genre particulier de la comédie familiale, avec des titres comme Maman, j'ai raté l'Avion, Flubber ou Beethoven, dont il a seulement écrit le scénario sous le pseudonyme de Edmond Dantès.

La P'tite Arnaqueuse, qui s’inscrit dans la même mouvance que les Maman, j'ai raté l'Avion et autres Denis la Malice, est le dernier film qu’il ait écrit, produit et réalisé. Par son sujet, les rapports entre les personnages principaux, et la personnalité débrouillarde de sa jeune héroïne, le film évoque aussi immanquablement la série télé Punky Brewster, ainsi que Le Kid de et avec Charlie Chaplin.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MAMAN, J'AI RATÉ L'AVION ou encore DENIS LA MALICE .

Comme je vous le disais, à partir des années 90, John Hughes est passé maître dans le domaine des comédies familiales, notamment en mettant en scène un héros, ou une héroïne dans le cas de La P'tite Arnaqueuse, dont la personnalité à elle seule tient pratiquement lieu de note d’intention.

C’était le cas de Macaulay Culkin dans Maman, j'ai raté l'Avion et sa suite, mais aussi de Mason Gamble dans Denis la Malice – c’était également le cas avec le chien de Beethoven, mais je m’égare un peu… Cela dit, l’intention de faire reposer tout son film sur le côté craquant de son héroïne apparaît de manière très évidente dans le titre original du film, Curly Sue, que les Canadiens ont traduit, de manière beaucoup plus fidèle, Suzy Frisettes. La jeune actrice qui incarnait le rôle de la petite fille, Alisan Porter, qu’on entend pousser la chansonnette à plusieurs reprises dans le film, a d’ailleurs continué sa carrière dans cette voie-là, puisqu’elle a participé à une adaptation américaine de la comédie musicale Les Dix Commandements avec Val Kilmer dans le rôle de Moïse.

Concernant le personnage du papa d’adoption, le rôle devait être initialement joué par Bill Murray, mais il a finalement dû y renoncer pour des raisons d’emploi du temps. C’est donc James Belushi qui l’a remplacé au pied levé. James Belushi qui sait mieux que personne ce que ça fait de partager l’affiche avec un partenaire qui fait le show à lui seul puisqu’il a notamment joué dans Chien de Flic avec un berger allemand, ainsi que dans Double Détente avec Arnold Schwarzenegger.