BILLY ELLIOT

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Au milieu des friches industrielles, parmi les grèves illimitées des mineurs, dans une Angleterre qui survit difficilement aux cures d’amaigrissements économiques infligées par Margaret Thatcher, les fleurs poussent encore. 

Billy Elliot est un petit garçon qui danse. On voudrait le faire boxer mais lui a envie de laisser bouger son corps. Le père, le frère, la famille de working class heroes n’est pas loin de se sentir humiliée. Billy Elliot, c’est aussi le titre du film de Stephen Daldry, sorti en l’an 2000. 

Jamie Bell joue le gamin, Gary Lewis incarne le père et Julie Walters est la professeure de danse qui arrose la fleur sauvage et lui fait croire à son destin. C’est un film qui montre l’universalité du talent, qui fait l’apologie de la passion, qui enseigne la nécessité de la perfection pour maîtriser son art. C’est un film sur la vie. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES VIRTUOSES (Parce que c'est l'histoire de l'orchestre d'une ville minière frappée par la crise. On y retrouve les mêmes ingrédients que dans "Billy Elliot" : la musique, l'espoir et le réalisme social de l'Angleterre prolétaire.) ou encore NENEH SUPERSTAR (Parce que Neneh est également passionnée de danse. Mais la passion ne suffit pas pour entrer à l’Opéra de Paris lorsqu’on habite en banlieue et qu’on a la peau noire : il faut de la persévérance, et le soutien de tous ses proches.).

Au départ, il y a un livre dont les réminiscences ont inspiré le scénariste Lee Hall (qui fut aussi celui de « Cheval de guerre » de Spielberg). Ce roman c’est « Sous le regard des étoiles » de A.J Cronin dont Carol Reed allait tirer un film en 1939. On y parlait de la mine, mais pas de la danse. C’est, en l’occurrence, la longue et vaine grève d’un an des mineurs entre 1984 et 1985 qui est évoquée dans le film. Le scénario fait aussi allusion au danseur anglais Philip Marsden issu de milieu populaire et devenu membre du Royal Ballet. 

Jamie Bell avait 13 ans au moment du tournage et il était en pleine puberté. Sa voix mua pendant l’action et l’on dû le post-synchroniser sur certains dialogues. Sans parler de ses jambes d’enfant sur lesquelles les poils de l’ado se mirent à pousser et que l’on dut raser. Il avait subi lui-même les moqueries de son environnement alors qu’avant même le film, il faisait depuis l’âge de 6 ans, l’apprentissage de la danse. 

Côté musique on peut entendre six titres de l’album du groupe glam rock T. Rex « Electric Warrior » (1971). Le rock est aussi très présent dans la B.O avec The Clash et The Style Council. Côté danse, dans le dernier plan du film, on peut voir Billy adulte devenu danseur étoile et entrer en scène. C’est dans une chorégraphie masculine du « Lac des cygnes » signée de Mathew Bourne. Et c’est l’étoile britannique Adam Cooper qui l’interprète. Au festival de Cannes où le film fut présenté, Elton John décida, en voyant le film, d’en faire une comédie musicale dont il composerait la musique. Daldry dirigea la mise en scène et le show triompha sur scène en 2005. Signalons pour conclure, le « Billy Elliott effect » qui a précipité dans les écoles de danse de nombreux jeunes garçons, et revivifié le ballet britannique.  

J'ai beau connaître ce film par coeur, j'en ressort chaque fois bouleversée. Dès le moment où l'on comprend le rapport subtile que Billy entretient avec la danse, une relation d'abord non assumée puis vécue pleinement jusqu'à s'en brûler les ailes puisqu'il s'en voit interdire ...

Entre Billy et moi, l'affaire était mal engagée. Un pitch qui hésite entre la pourritude et le manque d'originalité. Un acteur que j'ai eu envie de baffer dès les premières secondes de la bande-annonce. Et puis surtout un engouement général absolument insupportable, de ...

Il y a dans la danse une poésie rare, Une douce romance donnant vie à l’art : La passion d’un être qui se brûle les pieds, L’expression du maître, ce souffle emprisonné. Travail, persévérance, Il faut bien s’exercer pour tenir sur ses pieds, Sans cesse réessayer ...