LES FOLIES FERMIÈRES

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Rire de ses malheurs, Jean-Pierre Améris fait ça comme personne et le cinéaste lyonnais en apporte une nouvelle fois la preuve. Folies fermières, inspiré d’une histoire vraie met en scène un jeune paysan du Cantal (Alban Ivanov, survolté), qui pour sauver son exploitation de la faillite à l’idée a priori saugrenue de monter un cabaret à la ferme. Et ça marche ! D’autant que le spectacle est autant sur scène que dans l'assiette. Seuls ses proches s’inquiètent de ce qu’ils voient comme une dérive… 

Selon Jean-Pierre Améris, le personnage de David “fait partie de cette famille de têtus timides qui arpentent mes films” et ce depuis Le Bâteau de mariage, le tout premier long métrage de cet ancien de l’IDHEC. L’idée du film naît en janvier 2018, après être tombé sur un reportage consacré à David Caumette aux actualités régionales. “Son récit a résonné en moi comme une évidence : j’allais en faire un film”. Trois semaines plus tard, avec sa productrice, Sophie Révil, il se rendait dans le Tarn pour rencontrer David.

Améris est à la fois bouleversé et subjugué par l’itinéraire de ce fils d’agriculteur du Tarn qui en 2007 avait fait le choix de démissionner de son poste de directeur d’exploitation en lycée agricole pour sauver l’élevage familial. Son pari s’inscrivait dans un contexte social terrible où la précarité conduit un nombre efarant d’agriculteurs au suicide. 27 firmes disparaissent par jour en France depuis 2010. Avec ce film, celle de David Caumette, connu un temps comme “le fou du village” est entré dans l’histoire en creusant un sillon insolite.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA BRIGADE (2022) (Sortis presque en même temps, deux films où l'amour de la cuisine est un moyen de savoir qui on est) ou encore ROXANE (2019) (Dans cette comédie, Guillaume de Tonquédec jouait déjà un fermier confronté à la nécessité de convertir son activité en spectacle).

Le film de Jean-Pierre Améris, conçu comme un hommage aux saltimbanques, fait l’éloge du travail de groupe et doit beaucoup à l’ambiance de la troupe. Au centre, Alban Ivanov irradie et confère au film ses moments de folle énergie. Il dit avoir “adoré la folie du personnage, auquel le désespoir donne les idées les plus dingues. Il sort des clous, on le prend pour un cinglé, mais ça marche et, du coup, le type devient génial. Le message est formidable : il faut oser être différent…”. “L’histoire de David Caumette l’avait d’autant plus touché, explique Améris, qu’Alban a lui-même des origines paysannes. Sans avoir vécu à la campagne, il en connaît les difficultés. Il a passé beaucoup de temps auprès des propriétaires de la ferme. Il les suivait dans leurs tâches, il a fait la traite, les paysans du coin étaient heureux qu’il les représente”.

C’est en Auvergne et non dans le Tarn que le réalisateur a tenu à situer l’histoire. "Je viens de Lyon, tout près de l’Auvergne, et j’avais depuis longtemps envie de tourner dans le Cantal, avec ses paysages sauvages que j’adore. Avec mon assistant, nous avons longtemps cherché la ferme où tourner." En découvrant celle du Couderc durant les repérages, le coup de foudre était instantané. “Il y avait tout : une grange magnifique, l’étage pour David, le champ pour le spectacle de fin, les vaches…”.

Le réalisateur des Emotifs anonymes, avait en tête une référence de film centrale : Les feux du music-hall, le tout premier long métrage de Federico Fellini. Une œuvre fondatrice “tellement pathétique et en même temps si bouleversante. J’ai toujours eu une passion pour les gens du music-hall et du cabaret, cette force qu’ils ont à se produire même dans un endroit minable, même devant un public clairsemé” confie-t-il. Même s’il y a seulement cinq personnes dans la salle, il faut jouer”. Lui aussi a vécu ces moments de solitude en présentant parfois ses films “devant des salles quasi vides. J’y suis allé, j’ai débattu avec la poignée de gens présents, et ai toujours réussi à y trouver de la joie. Ce n’est pas la réussite qui compte, c’est le faire ; le bonheur vient de là. On fait la route et on joue”.

Jean-Pierre Améris a été ébranlé par ce récit, auquel il accorde un film avec aménité et un problème d’hétérogénéité. Pour figurer cet événement tellement accommodant, ce film qui traite le monde agricole et qui donne confiance en les perspectives car tant de ...

C’est une réalisation de Jean-Pierre Améris, moins d’un an après son dernier film Profession du père. Il a écrit le scénario avec Marion Michau et Jean-Luc Gaget (Zaï Zaï Zaï Zaï). Après avoir fait plusieurs flops consécutifs, Alban Ivanov essaie de se ressaisir ...

Il faut croire que Jean-Pierre Améris a le don de faire des comédies faites pour moi! Je ne saurai pas trop expliquer pourquoi mais je trouve que lorsqu'il est derrière la caméra, le film fait mouche!Ici, on nous parle d'un agriculteur du Cantal qui face aux pressions ...