MASSACRE À PINE LAKE

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C'est l'été. Le temps des vacances approche et le camp de Pine Lake qui doit bientôt ouvrir pour accueillir ses premiers estivants est en effervescence.  Stéphanie, l'appétissante et ravissante responsable de cet endroit idyllique et isolé donne ses dernières instructions à ses employés. Il y a là : Jessica la brune brulante à la sensualité exacerbée et à la soif de sexe inextinguible, Dawn la blonde de service, mignonne et bonne fille, toujours prête à faire plaisir, quel que soit le genre de plaisir et quatre gentils garçons qui pensent avoir trouvé le bon plan pour un job d'été d'autant que les trois jeunes femmes que je viens de vous décrire sont loin d'être farouches. Mais, manque de bol, un serial killeur sadique particulièrement dangereux vient de s'évader durant son transfert vers une prison de haute sécurité et va semer la terreur parmi les employés du paisible camp au bord du lac.
Plus proche de Quentin Tarentino que de José Bénazéraf, ce porno américain parodique est un vrai régal, autant pour les amateurs de sexe intense que pour les aficionados de l'horreur. Tous les codes des deux genres sont au rendez-vous pour satisfaire les spectateurs les plus exigeants.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver HALLOWEEN (JOHN CARPENTER - 1978) (Avec Halloween - La nuit des masques, John Carpenter mettait en place tous les codes du slasher avec talent et inventivité.) ou encore VENDREDI 13 (SEAN CUNNINGHAM - 1980) (Reprenant le thème du slasher, Cunningham transpose l'action dans un camp de vacances isolé au bord d'un lac.).

André Madness pourrait postuler pour figurer dans le Guinness book des records. Jugez plutôt : il a été acteur, directeur de production, cadreur, chef-opérateur, scénariste, producteur et a réalisé près de 300 films entre 1998 et 2011, année où il a dirigé Massacre à Pine Lake.

Grand amateur de séries B, de films d'exploitations et des doubles programmes proposés dans les drive in dans les années soixante-soixante-dix, André Madness revient ici à sa cinéphilie d'adolescent. Le tout avec une maîtrise indiscutable. Remarquablement filmées, les scènes de sexes nous offrent des angles inédits et particulièrement explicites, une photo super léchée (si j'ose m'exprimer ainsi) rend hommage à la plastique impeccable des superbes cochonnes qui se déchaînent sans la moindre pudeur devant sa caméra.
A l'origine, André Madness (André Folie en français) est contacté par des producteurs qui lui proposent de participer au tournage d'un double programme, Grindhouse XXX, à l'instar de Quentin Tarantino et Robert Rodriguez qui s'étaient amusés à ressusciter le genre avec le diptyque Boulevard de la mort signé Tarantino et Planète Terreur signé Rodriguez. Séduit par le challenge Madness se met au travail pendant qu'un autre réalisateur, David Lord, développe le deuxième segment, Student assassin. Fidèle à l'esprit du plan, Madness met en place avec son scénariste, T.H.Robb, tous les éléments propres à nous montrer des séquences pornographiques mettant en scène les futures victimes du serial killer. Le résultat, reconnaissons-le, est à la hauteur des ambitions du projet initial.
Andy San Dimas, la pulpeuse brune qui aime se faire bousculer dans les écuries a un parcours plutôt original. Née en 1986, elle a toujours rêvé d'être une artiste et même essayé d'être ventriloque. Comme les engagements se faisaient rares elle se fait embaucher dans un magasin de vidéos pour adultes. Là, elle découvre les films d'un certain Eon Mc Kay avec qui elle entame une relation virtuelle via internet. S'enhardissant, elle lui envoie un jour une photo d'elle nue. Le réalisateur lui propose de venir à Los Angeles pour y faire des essais. Andy s'y précipite et va enfin trouver sa voie. Son physique et son tempérament hors normes vont l'aider à entamer une carrière dans le porno bizness, carrière dont le succès ne s'est pas démenti. La ventriloque frustrée est devenue une pornstar qui a obtenu en 2011 l'AVN Award de la meilleure actrice.