MÉTISSE

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Métisse est le premier film réalisé par Mathieu Kassovitz en 1993. Il y raconte l’histoire de Lola incarnée par Julie Mauduech qui ignore lequel de ses deux amants est le père de son enfant. Hubert Koundé et Vincent Cassel, qu’il retrouvera deux ans plus tard pour La Haine, l’entourent déjà, pour ce premier long-métrage. Métisse lui vaut deux citations aux César dans les catégories Meilleur premier film et meilleur espoir. Il obtiendra finalement ce dernier prix en 1995 pour Regarde les hommes tomber de Jacques Audiard et la statuette du meilleur film pour La Haine, l’année suivante.

Avant Métisse, Kassovitz avait signé les courts-métrages Fierrot le Pou, Cauchemar blanc et Assassins. Il était aussi apparu comme acteur notamment dans Au bout du bout du banc 1979), réalisé par son père Peter Kassovitz et dans Un été sans histoire (1992), moyen-métrage signé par Philippe Harel ainsi que dans un téléfilm de Serge Leroy, Maigret chez les Flamands (1992).

Cette comédie de mœurs réjouissante plonge le spectateur en plein cœur des années 1990 avec une énergie communicative qui n’est pas sans évoquer la filmographie de Spike Lee. On ne peut s’empêcher de penser à Nola Darling n’en fait qu’à sa tête (1986) devant cette héroïne libre et sacrément attachante. Sa soif de vivre et d’aimer fait souffler un vent de générosité sur Métisse, un film malicieux à redécouvrir, une incursion exceptionnelle dans le domaine de l’humour pour un réalisateur qui allait se tourner ensuite vers des drames.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver NOLA DARLING N'EN FAIT QU'À SA TÊTE (De Nola à Lola : le premier film de Spike Lee a eu une influence importante sur Mathieu Kassovitz qui en a réalisé une sorte de version française, avec la même énergie.) ou encore QU'EST-CE QU'ON A FAIT AU BON DIEU ? (Parce qu'on y parle aussi, sur un mode plus familial, des différences d'origines ethniques, de religion, et de l'influence de celles-ci sur le couple et les relations familiales.).

Métisse a lancé les carrières de Mathieu Kassovitz et Vincent Cassel. Ils ont ensuite tourné ensemble deux fois pour La Haine qui leur a valu un succès international puis pour Les Rivières pourpres qui marquera une brouille durable entre les deux hommes. Avant Métisse, Vincent Cassel avoue avoir été enchanté de rencontrer un jeune homme du même âge que lui qui partageait ses références et apprenait également le cinéma. C’est Mathieu Kassovitz qui a conseillé à l’acteur de se regarder sur le combo entre chaque prise ce que Vincent Cassel fait toujours aujourd’hui.

 Métisse révèlait également Julie Mauduech, comédienne à la vitalité étonnante et au charme ravageur qui y fait ses débuts et qui a été l’épouse de Mathieu Kassovitz à la ville. La jeune femme a ensuite fait des apparitions dans La Haine et divers autres films comme Tenue correcte exigée de Philippe Lioret. Elle s’est ensuite distinguée comme costumière et a notamment retrouvé Mathieu Kassovitz en occupant ce poste pour Les Rivières pourpres. Elle a aussi tenu ces fonctions sur La Tour Montparnasse infernale de Charles Nemes, Jeux d’enfants de Yann Samuell et Virgil de Mabrouk El Mechri. 

Hubert Koundé a, lui aussi, poursuivi sa carrière en jouant dans La Haine. Le comédien d’origine béninoise a ensuite été vu dans la série Plus belle la vie et a réalisé le film Paris, la métisse en 2005. Au cinéma, il a aussi été dirigé par Michel Deville (La Divine poursuite, 1997), Anne Fontaine (Comment j’ai tué mon père, 2001) et  Fernando Meirelles (The Constant Gardener, 2004) . On a pu le voir également dans Gangsterdam (2017) de Romain Levy et Paradise Beach (2019) de Xavier Durringer. Il s’investit beaucoup auprès de la jeunesse des banlieue.

Un premier long métrage doué d'une jolie personnalité, dans la lignée des comédies sociales de Spike Lee des années 80-90. Deux ans avant le choc constitué par La Haine ( véritable consécration cannoise et artistique de son auteur-réalisateur ) Mathieu Kassovitz propose ...

Épousant le rythme des roues d’un cycliste lancé à toute berzingue, sur un rap 90’s à fond, le premier plan donne immédiatement l’ambiance de ce premier long de Mathieu Kassovitz, alors jeune cinéaste plein de fougue bien décidé à foutre un gros coup de latte dans ...

Autant dire que sans la musique de Assassin, le film n'aurait pas été aussi bon. "La Peur du Métissage" donne une pêche d'enfer, surtout en l'entendant dès le début en guise de générique, avec une caméra embarquée sur un vélo qui roule à toute allure dans les rues de ...