SUR L'ADAMANT

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Sur l'Adamant se démarque en tant que Centre de Jour unique en son genre : il flotte sur l'eau. Amarré sur la Seine, en plein cœur de Paris, ce bâtiment accueille des adultes faisant face à des troubles psychiques, leur fournissant un environnement de soins qui les encadre dans le temps et l'espace, les aidant à renouer avec le monde et à retrouver leur élan. L'équipe qui dirige ce centre s'efforce de résister au déclin et à la déshumanisation de la psychiatrie.

Pendant toute la durée du film (deux heures), nous plongeons dans la vie d'un hôpital de jour psychiatrique, lieu propice aux échanges, à l'écoute et aux formes d'expression artistique (musique, peinture, couture) Entre les témoignages poignants des divers patients (notamment un malade très attaché aux parcours de Van Gogh, James Dean, et Jim Morrison) le film exprime de façon douce et sensible leurs états d'âme et leurs souffrances. Nicolas Philibert met en lumière les créations qui prennent forme lors des ateliers d'expression, notamment dans le domaine musical. 

Sur l'Adamant est le premier volet d'une trilogie consacrée sur les soins en psychiatrie et les rapports entre soignants et patients. Trois longs métrages documentaires tournés au sein du pôle psychiatrique Paris centre par Nicolas Philibert. Dans le deuxième, intitulé Averroès et Rosa Parks, on retrouvera de nouveaux malades ainsi que quelques anciens aperçus dans Sur l'Adamant.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES GLANEURS ET LA GLANEUSE (Signé Agnès Varda, ce remarquable documentaire raconte la violence sociale de notre société du gaspillage, mais aussi le plaisir de la collecte) ou encore VOL AU-DESSUS D'UN NID DE COUCOUS (Un plaidoyer contre la mise à l’écart et les mauvais traitements que peuvent subir les gens différents au sein d'un hôpital psychiatrique dans l'Amérique des années 60).

Nicolas Philibert, né en 1951 à Nancy, a commencé sa carrière dans le cinéma en tant qu'assistant pour des réalisateurs tels que René Allio et Alain Tanner. En 1978, il coréalise avec Gérard Mordillat un documentaire intitulé La Voix de son maître, qui traite du pouvoir et de la finance à travers des entretiens avec des dirigeants de grandes entreprises. Par la suite, il se consacre à la réalisation de longs métrages documentaires, dont Être et avoir (2001), sur la vie d'une école de village en Auvergne et La Maison de la radio, (2013) révélant les mystères du média sonore. Depuis, ses films ont été célébrés à travers plus de 120 hommages et rétrospectives à travers le monde, du British Film Institute au MoMa en passant par de nombreuses villes internationales.

Sur l'Adamant a été récompensé par l'Ours d'or du meilleur film au festival de Berlin 2023. Une prestigieux prix auparavant obtenu par d'autres films renommés tel Cul-de-sac de Roman Polanski (1966), Rain Man de Barry Levison (1988), Au nom du père de Jim Sheridan (1993), La ligne rouge de Terrence Malick (1998), Troupe d'élite de José Padhila (2007) et Taxi Téhéran de Jafar Pnahi (2015). 

Je découvre le cinéma de Nicolas Philibert avec ce film, je ne m'étais jamais donné la peine d'aller voir ce qu'il faisait, bien que je le connaisse de nom depuis le succès de son Être et avoir. Et là, à la première minute j'ai été conquis.Le film s'ouvre ...

Nicolas Philibert s'est immiscé durant un an sur cette sorte de péniche parisienne, lieu de soins psychiatriques innovant, qui s'exprime essentiellement sous forme d'ateliers artistiques, d'expression corporelle ou de temps de découverte et d'échanges sur ...

On pouvait craindre que, après le coup de maître que fut La Moindre des Choses (1996), Nicolas Philibert ne parvienne pas à tailler un nouveau petit joyau autour du thème de la folie et des rapports avec les soignants et l’espace de soins. Crainte vite envolée. ...