VÉNUS BEAUTÉ (INSTITUT)

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Cinquième long métrage de Tonie Marshall, Venus Beauté (institut) lui a permis d’être la première réalisatrice à obtenir le César de la meilleure réalisation. Le film est aussi le dernier long métrage que Jacques Audiard a co-écrit pour quelqu’un d’autre avant de n’écrire que pour lui-même. 

On y suit Angèle, estheticienne à Vénus Beauté, un institut de quartier dirigé par Nadine où clientes et clients confient leurs petits et grands malheurs entre deux soins. Quand Angèle a terminé sa journée, elle drague des hommes pour le plaisir mais échoue la plupart du temps. Elle ne croit pas à l'amour et elle a ses raisons. Mais un matin, dans une gare, elle croise Antoine, qui va l'aimer d'un coup et le lui dire d'un trait. 

Vénus Beauté (institut) réunit Nathalie Baye, Bulle Ogier, Mathilde Seigner mais sera aussi l’occasion de révéler une toute jeune actrice alors, une certaine Audrey Tautou. Elle y obtiendra le César du meilleur espoir féminin et un ticket vers un certain fabuleux destin d’Amélie Poulain.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver CARAMEL (Les joies et les peines d'un salon de beauté libanais : un monde de femmes, qui s'interrogent sur la religion, le sexe et leur place dans la société.) ou encore PAS SON GENRE (Lucas Belvaux, cinéaste engagé, raconte les amours d'une coiffeuse et d'un intellectuel : leur rencontre est une façon d'aborder la lutte des classes.).

C’est parce qu’elle était une cliente assidue et curieuse des instituts de beauté que Tonie Marshall a eu l’idée de Vénus Beauté (institut). Ce qu’elle aimait par dessus tout? Ecouter les conversations des clientes et clients derrière la cloison, un peu d’intime dans un moment de mise à nue totale ou presque. On y laisse tomber les barrières pour mieux parfaire son paraître. Et c’est ça qu’elle raconte dans son long métrage, sorti en février 1999 et récompensé de quatre César dont celui de la meilleure réalisation qu’elle fut la première, et la seule, réalisatrice, à obtenir. Cette année-là, elle a ainsi détrôner quelques uns des favoris qui étaient Jeanne d’Arc de Luc Besson et La fille sur le pont de Patrice Leconte. 

Succès surprise du box-office avec ses 1,4 millions d’entrées, Venus Beauté (institut) a bien failli ne pas se faire tant la méfiance vis à vis de ce projet était grande de la part des producteurs. En particulier parce qu’il s’agissait d’une histoire autour de 4 personnages féminins dans un monde particulièrement associé au féminin qu’est le salon de beauté. Et pourtant, le film a su convaincre, notamment pour sa capacité à saisir une époque, à saisir une atmosphère et une humeur: la solitude et le spleen qui saisissait une partie de la population à l'approche du nouveau millénaire. Un film aussi truffer de références cinématographiques, à Jacques Demy, François Truffaut mais aussi plus explicitement à Luis Bunuel et son Belle de jour : ainsi lorsque Marie se retrouve chez l'aviateur, elle ouvre une petite boîte qui émet un son étrange, sans que le spectateur ne puisse savoir ce qu'il s'y trouve. Trente ans auparavant, c’est Catherine Deneuve qui ouvrait la même petite boîte appartenant au mystérieux client chinois. 

Et ce personnage de Marie était justement incarné par la jeune Audrey Tautou. Elle avait 24 ans à l’époque, n’avait que peu d’expérience à part quelques rôles dans des courts métrages et des séries télé, dont Les Cordier, juge et flic et Julie Lescaut. Et pour tout le monde sur le plateau, il n’a fait aucun doute qu’ils assistaient à la naissance d’une star : « Je me souviens de nos premières discussions avec Tonie. On se disait: 'cette fille, elle accroche la caméra, la caméra l'aime.' On faisait un plan avec trois actrices, et il n'y en avait qu'une qu'on regardait. On s'en est rendu compte dès les premiers rushes des scènes tournées » se souvient même le directeur de la photographie Gérard de Battista. Bien vu, Audrey Tautou repartira avec le César du meilleur espoir féminin avant de gagner celui de la meilleure actrice un an plus tard pour Amélie Poulain.

Une belle poésie avec une fin qui nous laisse perplexe, tant ce film est, malgré les apparences de début trompeuses, une ôde à l'amour. Ce film parle d'amour, le vrai, le beau, avec finesse et subtilité car il nous plonge dans l'univers de ces 3 jeunes femmes, et la caméra, ...

On ne peut pas dire que c'est un grand film, ni un très bon film. L'histoire est un peu neuneu et les actrices jouent parfois de traviole. La photographie est délavée et les décors affreux. La musique est sans prétention et les dialogues un peu con-con. Ce sont tous ces ...

Vénus beauté (Institut) est un film qui va chercher derrière les sourires et les masques de beauté la détresse affective d’une femme, de celle qui disparaît comme par magie derrière un bus alors qu’elle sortait de son lieu de travail, de celle qui mange dans un self ...