VORACE

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Un western d’horreur c’est ce que nous propose Antonia Bird avec Vorace sorti en 1999.
Au fin fond de l’ouest américain, pendant la guerre contre le Mexique, un groupe de soldat est confronté à un tueur cannibale. Selon une légende indienne celui qui mange de la chair humaine est possédé par le wendigo.
A la fois renforcé et possédé. C’est un mythe algonquin très répandu dans les tribus du nord des Etats-Unis et qui a servi à instaurer le tabou de l’anthropophagie.

Ce film britannique hanté et gore, a pour interprète principaux Robert Carlyle en loup des montagnes et Guy Pearce l’ultime rempart de la civilisation.

Le film métaphorique met en scène les limites de l’humanité en mode survie et donne une vision mystique et dégénérée de l’Amérique des pionniers. Bon appétit !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver CANNIBAL HOLOCAUST (1980) DE RUGGERO DEODATO (La matrice (si l'on ose dire) du film d'horreur sur les tribus cannibales. Enorme scandale, film maudit et pourtant vénéré par les amateurs de l'extrême.) ou encore HANNIBAL (2001) DE RIDLEY SCOTT (La suite du "Silence des agneaux" avec Hannibal Lecter, le plus cultivé des cannibales, dans un décor décadent et Borgiaque, pour un film d'une incroyable cruauté.).

A l’origine de Vorace, titre original Ravenous, on trouve un tragique fait historique: l’expédition Donner.
Pendant l’hiver 1846 des pionniers américains bloqués par le froid dans la Sierra Nevada furent décimés et certains ne survécurent qu’en mangeant leurs compagnons d’infortune.

Le film fut d’abord confié à Milcho Manchevski réalisateur macédonien qui avait eu un lion d’or à Venise avec Before the rain.
Mais après des conflits avec la production il fut remplacé au bout de trois semaines de tournage par l’anglaise Antonia Bird, imposée par Robert Carlyle qui était son ami et un de ses acteurs favoris.
Le film fut tourné au studio Barrandov à Prague, puis en extérieur en Slovaquie et au Mexique dans l’état de Durango.
Pour l’anecdote Guy Pearce, qui était végétarien, endura de multiples prises où il est supposé manger de la viande humaine. Qui était en réalité de l’agneau, mais pour l’acteur ce fut une sale journée.

La cinéaste anglaise voyait dans ce film une allégorie de l’état du monde et de la théorie de "l’homme est un loup pour l’homme" bien plus qu’un film de genre.
Impression renforcée par l’impressionnante bande originale composée à la fois par des gens comme Michael Newman et Damon Albarn du groupe rock Blur.
A cause de son humour noir  et de son incroyable violence Vorace fut un bide aux Etats-Unis.
Ce fut le dernier long métrage de sa réalisatrice qui mourut quatre ans plus tard en 2013 à l’âge de 62 ans. Productrice et réalisatrice de séries et téléfilms pour la BBC elle avait signé quatre longs métrage pour le cinéma tous avec Robert Carlyle dont le très remarqué Priest.
La chair humaine était triste et elle avait fait tous ses films.

Coproduction entre le Royaume-Uni et les USA, Ravenous fait partie de ces oeuvres ayant subit un échec cinglant lors de leur sortie en salles mais qui sont devenues, au fil des ans et des rediffusions, de véritables films cultes, trouvant enfin l'audience qu'elles méritaient. Débuté ...

Quand on lui demande quel est le film de sa carrière dont il est le plus fier, Robert Carlyle a pour habitude de répondre Vorace. Il faut dire que l'acteur écossais s'est à l'époque particulièrement impliqué dans le processus de production du film, passionné par les thématiques ...

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