2000 ANS D'AMOUR

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Attachez vos ceintures (mais pas celles de chasteté), nous partons pour un grand voyage. Alain Payet, qui n'a jamais eu froid aux yeux, nous raconte ici l'histoire du préservatif à travers les âges. Vaste sujet, ambitieux programme... De l'Egypte des pharaons, où la reine Neferthasis invente la capote et la momification en même temps, à Attila le Hun, qui, lorsqu'il fait une minette, s'arrange pour que le poil ne repousse plus... De Bagdad la magnifique où Aladin brave mille dangers pour rejoindre Shéhérazade dans le harem où elle est enfermée, à la Cour du Roi Louis XIII où les trois mousquetaires ne sont pas de trop pour satisfaire les ardeurs de la Reine...
De Napoléon qui baptise madame Sans-Gêne tout en la sodomisant joyeusement à Sherlock Holmes et au Dr Watson qui se font violer par Lady Chatterley en toute sécurité grâce à la fameuse capote anglaise... Nous suivons l'évolution de ce petit accessoire qui, utilisé tout d'abord dans un but prophylactique et contraceptif, devint au fil du temps et grâce au génie de ses utilisateurs un objet de plaisir. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver TAKE OFF ou encore LA PLAISIR À 20 ANS (DIR. YANNICK PERRIN) .

Alain Payet vient du cinéma. Oui je sais, ça a l'air anodin dit comme ça mais c'est pour souligner qu'il a appris son métier sur le tas avec de vrais professionnels. Tout d'abord assistant chez Philippe Labro et Claude Vital, il en arrive à superviser des comédies hard pour Lucien Hustaix au milieu des années 70 et passe tout naturellement à la mise en scène au moment où la vague pornographique déferlait sur notre beau pays de France. Sous le pseudonyme de John Love, il va aligner un nombre impressionnant de pornos qui frisent le bon goût sans jamais tomber dedans. Ses penchants pour les pratiques sexuelles limites, parfois déviantes, en ont fait un véritable auteur dans le hard français.
Sa fascination pour les freaks l'a amené à faire tourner dans des pornos délirants  la délicieuse Groseille, 130 kilos sur la balance, ou le nain black Désiré Bastareau, également héros de la série culte des années 90, "Le miel et les abeilles". Payet s'est également illustré dans la comédie franchouillarde tous publics avec des films comme "L'émir préfère les blondes" où il dirige Paul Préboist.
Il revient au hard et enfile (pardonnez-moi l'expression) les succès comme "La doctoresse à des gros seins" ou "La directrice est une salope".
Il s'amuse également à parodier les poids lourds du box-office hexagonal comme "Les  visiteuses" ou "Les tontons tringleurs".

Alain Payet, qui nous a quitté en 2007, vivait beaucoup dans sa voiture, véritable bureau roulant dans lequel il donnait ses rendez-vous, passait ses coups de fil et écrivait dans les marges de Paris turf des idées pour ses prochains scénarios, histoire de tuer le temps dans les encombrements.

Payet était un homme cultivé et bourré d'humour. Hédoniste distingué, et gastronome averti, je l'ai vu faire un détour de 100 km pour aller acheter du fromage de tête chez un obscur charcutier au fin fond de la campagne sarthoise.

Pour en revenir à son métier qu'il adorait par-dessus tout, il déclarait avec humour  lors d'une interview : "Ceux qui ne se branlent pas sur des films pornos sont des malades !"