DROP ZONE

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Si La Fièvre du samedi soir reste un des titres majeurs de sa filmographie, John Badham s’est aussi forgé une solide réputation comme réalisateur de thrillers et de films d’action. On lui doit entre autres Tonnerre de feu, WarGames ou encore Meurtre en suspens avec Johnny Depp. Drop Zone situé dans l’univers de la chute libre et du parachutisme multiplie les scènes d’exploits aériens et a mobilisé une centaine de parachutistes.

Le point de départ de l’intrigue est une spectaculaire évasion organisée à bord d’un 747 en vol dans laquelle un officier de la police fédérale perd la vie. Son frère, joué par Wesley Snipes, découvre alors qu’un gang d’as du parachutisme a commis le coup et qu’il prépare un cambriolage spectaculaire. Pour les démasquer, il va s’initier à la chute libre et côtoyer une bande de têtes brûlées prête aux acrobaties les plus audacieuses.

Et il faut croire qu’à force de se creuser les méninges pour imaginer des scènes dans les airs, les scénaristes étaient vraiment à court d’idées pour le nom des personnages. Le flic joué par Wesley Snipes s’appelle tout simplement Nessip, soit l’anagramme de "Snipes".

 
Dans le même genre vous pouvez trouver POINT BREAK, EXTREME LIMITE (Un gang de surfeurs de l'extrême est infiltré par un policier qui enquête sur une série de braquages) ou encore PASSAGER 57 (Un thriller aérien avec à son bord un agent FBI campé par Wesley Snipes).

L’idée originale de Drop Zone revient à Tony Griffin et Guy Manos, deux parachutistes expérimentés. Quelques années plus tard, le tandem a d’ailleurs renouvelé l’expérience en signant le script d’un téléfilm intitulé Haute voltige sur Miami, interprété par Tom Berenger et Stephen Baldwin, dans lequel un gang de trafiquants de drogue experts en chute libre était infiltré par un officier des douanes. Dans Drop Zone, c’est Guy Manos, champion du monde de saut en parachute en 1985, qui a doublé Gary Busey, l’interprète de Moncrief, dans les scènes aériennes.

Le saut en formation groupée au crépuscule constitue l’une des séquences fortes du film et John Badham tenait à ce que la séquence ait lieu très précisément à ce moment magique où le soleil s’est couché mais il reste encore assez de lumière pour filmer. Plusieurs prises ont dû être faites car les premiers sauts avaient été faits trop tôt et la lumière était encore vive. A la quatrième tentative, les parachutistes ont commencé à sentir la pression monter dans l’avion :  les pilotes étaient sommés de se dépêcher par la tour de contrôle de l’aéroport de Miami international : la production avait obtenu que l’espace aérien soit vide pendant le créneau des prises de vue et 18 avions de ligne étaient bloqués sur les pistes attendant que la voie soit libre pour décoller.

A part quelques égratignures et ecchymoses, les cascadeurs n’ont pas eu à souffrir de véritables blessures pendant  le tournage, à l’exception du poignet fracturé de Sally Werner, la doublure de Yancy Butler.  La cascadeuse avait fait toute une série de sauts en portant le blouson de cuir du personnage et ses santiags aux pieds. Ces bottes n’étant pas l’équipement le plus adéquat pour se réceptionner sur un sol parsemé de trous faits par les chiens de prairie, elle s’est donc retrouvé avec un poignet cassé. Et c’est Moe Viletto, qui avait déjà doublé plusieurs autres comédiens qui l’a remplacée avec une fausse queue de cheval et de faux seins…